Les fonctionnaires bruxellois réclament de meilleures conditions de travail

À l’approche des élections, le front commun syndical du secteur des Administrations locales et régionales (ALR) de Bruxelles a mené jeudi, comme il l’avait annoncé, plusieurs actions destinées à tirer la sonnette d’alarme face “aux attaques massives des acquis sociaux et la privatisation de plusieurs services (crèches, gardiennage, nettoyage, prévention, services de la voirie, propreté publique…)”.

Le mot d’ordre d’action n’a pas été suivi très largement, selon un coup de sonde effectué dans plusieurs communes de la capitale.  Des actions ont bien eu lieu Saint-Josse et Forest, où elles ont principalement touché les crèches – cinq sur huit ont ainsi été fermées. Quelques fonctionnaires se sont également mis en grève. À Anderlecht, l’action s’est traduite par la fermeture des crèches néerlandophones.

À la Ville de Bruxelles, Etterbeek, Woluwe-Saint-Pierre et Evere, les autorités n’ont toutefois pas fait état d’actions significatives.  Quelques centaines de représentants du personnel des pouvoirs locaux ont par ailleurs accompagné les chefs de file syndicaux jusqu’au cabinet du ministre-président Rudi Vervoort (PS). Ceux-ci y ont été reçus par le chef de file du gouvernement bruxellois, par le ministre des Pouvoirs locaux, Bernard Clerfayt (DéFI), ainsi que par Alain Maron (Ecolo), en charge de la tutelle sur les CPAS.

Pas d’engagement

À la veille des élections, ceux-ci ont évoqué les acquis sociaux engrangés durant la législature, qui s’achève sans prendre d’engagement pour le futur.  Selon la présidente de la section ALR-Bruxelles du Syndicat libre de la Fonction publique (SLFP), Sophie Faut, une action de plus grande envergure sera organisée en septembre. Mais du côté de la CSC Services publics, on se contente de faire mention d’une réunion dans les prochains jours pour évaluer la situation.

Les syndicats disent “stop à l’austérité budgétaire”. Ils demandent notamment une hausse des salaires de 10%, une “vraie politique de nomination”, l’amélioration du bien-être, ou encore l’engagement de personnel en suffisance. Ils plaident également pour une réduction collective du temps de travail à 30 heures par semaine en quatre jours, avec maintien du salaire et embauches compensatoires.

Reportage d’A. Bruckner et M. Fellinger

Belga – Photo : Belga (archive)

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23 mai 2024 - 12h45
Modifié le 24 mai 2024 - 07h10