Opération de police chez des hébergeurs : le parquet soupçonne des trafiquants d’êtres humains

Ce lundi, la plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés dénonçait des actions de police chez des hébergeurs de migrants. La police soupçonne des trafiquants d’être humains.

Dix personnes ont été privées de liberté à la suite d’une action de police visant à démanteler une bande de trafiquants d’être humains de nationalité soudanaise, indique ce lundi après-midi le parquet de Bruxelles dans un communiqué. “La bande passerait clandestinement plusieurs victimes de la Belgique au Royaume-Uni“, explique le communiqué, “Les prétendus trafiquants d’êtres humains recrutaient leurs victimes dans le parc Maximilien.

Le matin du 7 octobre 2018, une cinquantaine d’enquêteurs a fait irruption à quelques adresses où les trafiquants présumés résidaient. Lors de cette intervention, neuf suspects ont été privés de leur liberté et une dixième personne a été privée de sa liberté pour des faits de rébellion envers les services de police. À deux adresses, les enquêteurs ont trouvé respectivement 2 et 6 personnes en séjour illégal. Il s’agit probablement de victimes en attente d’un transport imminent. Les personnes concernées ont été remises à l’Office des étrangers“, indique le communiqué.

La plateforme citoyenne dénonçait les arrestations

Plus tôt ce lundi, la plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés avait dénoncé l’arrestation de migrants chez des hébergeurs.

Il semble donc que le parquet ait trouvé une parade au projet de loi dit des visites domiciliaires et qu’aujourd’hui, toute famille belge qui aura fourni à son invité une carte SIM afin qu’il puisse rester en contact avec son hôte ou sa famille et les contacter en cas de danger puisse devenir la cible potentielle d’une opération de police traumatisante“, constatait alors la plateforme.

La justice soupçonne ainsi un trafic d’être humains.

“Les trafiquants auraient gagné entre 500 et 2500 euros par personne”

Les victimes prendraient le train à la gare de Bruxelles-Nord jusqu’à Rochefort-Jemelle. De Rochefort-Jemelle, elles continueraient leur chemin à pied via des anciennes voies de chemin jusqu’au parking Wanlin au long de la E411, un trajet d’environ 15 km. Pour l’organisation et l’exécution de leurs activités, les trafiquants auraient pu faire appel aux citoyens, dont on présume qu’ils apportaient en connaissance de cause l’aide nécessaire pour l’exécution des activités de trafic. Cet aide comportait principalement le logement et le transport entre autres des prétendus trafiquants d’êtres humains” relève le communiqué, “Les trafiquants auraient gagné entre 500 et 2500 euros par personne et passeraient une vingtaine de personnes par jour.

Des 10 personnes qui ont été privées de leur liberté, 9 ont été déférées devant le juge d’instruction. Des 9 personnes déférées devant le juge d’instruction, 7 ont été placées sous mandat d’arrêt.

La police judiciaire fédérale n’exclut pas que d’autres arrestations vont suivre dans le cadre de l’enquête.

Rédaction, Belga