Œufs au fipronil : Denis Ducarme défend l’action de l’Afsca face aux critiques
Le ministre fédéral de l’Agriculture, Denis Ducarme, a défendu ces dernières heures, dans plusieurs médias, l’action de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca). L’agence est critiquée pour sa gestion de la crise des œufs contaminés au fipronil ainsi que par plusieurs ministres wallons qui lui reprochent de nuire aux projets agro-alimentaires de petite taille.
Interrogé sur les ondes de Bel RTL ce jeudi matin, le ministre de tutelle de l’Afsca a estimé qu’“il ne faut pas tirer sur le messager. Ce n’est pas l’Afsca qui a été pulvériser des poulaillers avec du fipronil”. “Je peux dire aujourd’hui que l’Afsca a fait le job. Y a-t-il des éléments perfectibles? Bien sûr. Mais il s’agit aussi de continuer à gérer une crise”, ajoute Denis Ducarme (MR) dans les colonnes de La Libre Belgique.
Le ministre fédéral de l’Agriculture souligne également être en contact constant, depuis sa prise de fonctions, avec l’Afsca et assure que la communication passe très bien. “L’ensemble des actes qui ont été produits sont des actes qui peuvent nous amener à dire aujourd’hui que nous sommes en sortie de crise”, résume M. Ducarme, tout en mettant en exergue le fait que l’ensemble de la filière œufs (œufs, ovo-produits et même viande) a désormais été testée en Belgique.
“C’est un peu polémique, ce qu’ils font”
Alors que deux ministres wallons, les cdH Carlo Di Antonio (Environnement) et René Collin (Agriculture), ont émis des critiques à l’encontre de l’Afsca, Denis Ducarme trouve que “c’est un peu polémique, ce qu’ils font”. “Dans des moments comme ceux-là, les gens ne demandent pas des batailles de politiciens mais du calme et des résultats”, affirme-t-il encore dans le journal Le Soir. Le ministre rappelle au passage que “quelque chose à changé dans le paysage wallon” (avec le changement de majorité au gouvernement wallon, NDLR) et appelle “M. Di Antonio et M. Collin à percevoir et à intégrer cet aspect” afin de “sortir” de la “logique de confrontation entre la Région (wallonne) et le fédéral”.
Carlo Di Antonio a récemment qualifié les règles actuelles de l’Afsca d’“obstacle à la réussite d’une transition écologique alimentaire en Wallonie”, estimant que “les exigences surfaites (de l’Afsca), appliquées de façon tatillonne, ont amené la disparition de nombreux artisans” et que l’agence pour la sécurité de la chaîne alimentaire “est une entrave au développement de projets agro-alimentaires de petite et moyenne ampleur”.
Belga, photo Belga/Virginie Lefour