Occupation de l’ULB par des étudiants : un courrier polémique de la direction et une réunion pour apaiser les tensions

Certaines demandes des étudiants ont été entendues.

Depuis le 7 mai dernier, des étudiants pro-Palestine ont investi le bâtiment B du campus de l’ULB. Dimanche dernier, la rectrice Annemie Schaus leur a envoyé un mail, qui a accentué la tension entre la direction et les étudiants. “Caractère outrancier”, “ hors de question de s’inscrire dans leur logique”, “aucune tolérance de l’ULB à l’encontre de cette occupation radicale”, voici les quelques éléments que l’on pouvait lire dans ce mail dont la Dernière Heure a pu prendre connaissance.

Parmi ces termes, c’est la partie “occupation radicale” qui a été très mal perçue par les manifestants. Certains interrogés par nos confrères estiment que l’utilisation de terme comme “radicalisation” les met en danger. Alors, pour apaiser les tensions, les étudiants ont décidé d’inviter la directrice en face à face et non plus par écrits interposés.

Des demandes entendues, d’autres non

Lors de cette réunion, plusieurs points ont été abordés dont les relations entre l’ULB et des entités liées à l’Etat d’Israël.  Les étudiants demandaient notamment que des offres de stages avec l’entreprise Thalès soient enlevées parce que cette entreprise française fournit Israël en armes. Point entendu par la rectrice.  Elle a précisé que les offres allaient être supprimées de le site de l’ULB.

Le deuxième point concernait l’arrêt de certains projets de recherche de l’ULB en lien avec une université à Jérusalem. Et c’est ce deuxième point qui a bloqué. Le vice-recteur, Marius Gilbert a refusé tout arrêt de projet avec Jérusalem. Il rappelle que ces recherches sont financées par l’Europe et que, si l’ULB se retire, ce sont des fonds en moins pour l’université.La rectrice espère que ce premier échange permettra d’apaiser les tensions. Elle ne souhaite pas évacuer l’occupation, mais reste vigilante.

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Les explications de Camille Paillaud dans le 12h30