Négociations sur l’enveloppe bien-être : les syndicats s’impatientent, la prime unique sur la table

Les négociations se poursuivent au sein du gouvernement fédéral concernant l’enveloppe bien-être… mais un accord entre les différents partis de la majorité semble encore bien lointain. 

Pour rappel, l’enveloppe bien-être, c’est un peu moins d’un milliard d’euros à répartir pour augmenter les basses pensions, les allocations de chômage et d’autres allocations sociales des travailleurs. Si les négociations continuent, les clivages persistent entre l’aile droite et l’aile gauche du gouvernement, annonce le journal Le Soir ce matin.

Les libéraux se montrent davantage sensibles aux arguments des employeurs, pointant la compétitivité des entreprises et les pièges à l’emploi. Selon eux, il faut éviter que l’indexation automatique des salaires ne pénalise trop les entreprises belges par rapport à leurs concurrents. Par ailleurs, ils se méfient de l’augmentation des allocations de chômage, estimant qu’il faut tout faire pour inciter les gens à travailler, afin de tendre vers ce fameux taux d’emploi de 80%. 

L’aile gauche de l’équipe De Croo, elle, relaie plus les revendications syndicales relatives au pouvoir d’achat et à l’équité entre actionnaires et salariés, lorsque l’on sait que certaines entreprises ont distribué de larges dividendes à leurs actionnaires durant la crise. 

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Vers une prime unique ? 

Néanmoins, le point concernant la distribution de la prime unique dans certaines entreprises pour compenser le gel des salaires semble à présent faire consensus, selon nos confrères. L’idée serait d’octroyer une prime aux salariés dans les entreprises qui ont enregistré des marges bénéficiaires au cours de l’année écoulée. Mais, à nouveau, la mise en application de cette prime fait débat. 

Faut-il s’inspirer de la précédente prime corona ? Quelle limite faut-il fixer au montant octroyé ? Faut-il désigner les entreprises bénéficiaires en fonction des secteurs ou au cas par cas ? Toutes ces questions doivent encore être tranchées.

Une manifestation nationale prévue mi-décembre

Les syndicats, eux, commencent à s’impatienter et appellent à un accord afin que des aides puissent être rapidement libérées. La FGTB a d’ores-et-déjà décidé d’organiser une manifestation nationale à Bruxelles à la mi-décembre pour maintenir la pression sur les patrons et le gouvernement. 

La date exacte sera choisie en fonction de la participation ou non de la CSC, qui tiendra son bureau national mardi.

Photo : Belga