Michel Claise : “Il faut remettre un secrétaire d’Etat à la lutte contre la criminalité financière”

Fraichement retraité, le juge Michel Claise a cédé aux appels de la politique. Il sera troisième sur la liste Défi au fédéral pour Bruxelles. Une place de combat à laquelle il souhaite faire entendre la détresse de la justice.

C’est un nom connu du grand public. Une sorte de Robin des bois qui traque les fraudeurs, les grands criminels et les corrompus. Son dernier grand dossier médiatique est le Qatargate dont il s’est retiré. Aujourd’hui Michel Claise troque le costume de juge pour celui d’homme politique. En tant que candidat, il souhaite porter un message. “La justice est reléguée au pôle d’administration. On ne parle plus de pouvoir, l’équilibre des pouvoirs n’existe plus. Il y a une puissance de l’exécutif, un recul du législatif et une disparition de la justice. ”

Depuis 4 ans, Michel Claise est membre de Défi et il discute de sa présence sur les listes depuis 6 à 8 mois. Le parti amarante dispose actuellement de 2 sièges à la Chambre. Il est donc à une place de combat même si lui estime que c’est la 5e qui est la réelle place de combat.

“Il ne faut pas me prendre pour un naïf. Ce qui compte, c’est de porter la réflexion sur le travail. Je vais mettre en évidence les problèmes et j’espère qu’il y aura une réflexion des autres partis aussi. J’espère prendre la parole sur les questions de justice, mais il faut me la donner. Ce n’est normal qu’il n’y ait plus de secrétaire d’Etat à la fraude. Il faut en remettre un pour la lutte contre la criminalité financière. La fraude est une petite partie du problème même si la fraude fiscale représente une perte de 30 milliards d’euros par an pour l’Etat. Sans compter les bénéfices pour les organisations criminelles.”

■ Interview de Michel Claise, juge et 3e sur la liste Défi à la Chambre par Fabrice Grosfilley

 

Partager l'article

12 janvier 2024 - 09h40
Modifié le 12 janvier 2024 - 09h42