Au menu de la rentrée universitaire : langue des signes, citoyenneté et sciences des données

Les universités offrent diverses nouveautés à leurs étudiants qui reprendront les cours le 15 septembre prochain. Les six universités francophones du pays créent notamment un certificat en didactique de la philosophie et de la citoyenneté, à destination des professeurs de morale et de religion de l’enseignement secondaire.

Parmi les autres nouveautés, l’Université catholique de Louvain lance un master en interprétation en langue des signes, une première en Belgique francophone. Les sciences des données sont également à l’honneur, avec un master proposé par l’UCL et l’Université de Liège (ULg) ainsi qu’une finalité à l’Université de Namur.

Le nouveau cours de philosophie et citoyenneté est introduit dès cette rentrée à l’enseignement secondaire officiel, après avoir été créé dans le primaire l’an passé. “Les professeurs de morale et de religion concernés devront obtenir, dans les quatre ans, un certificat de didactique dans ces matières”, explique Marc Lits, prorecteur à l’enseignement de l’UCL.

Les six universités francophones du pays lancent dès lors, pour cette rentrée, un certificat à destination de ces professeurs. Il “vise à assurer une formation de base en philosophie et une formation pointue en didactique de l’éducation à la philosophie et à la citoyenneté”, explique l’Université Saint-Louis Bruxelles.

Autre nouveauté, les sciences des données. L’UCL offrira à partir de cette rentrée un master en big data, soit la masse de données mise à disposition de tous via internet. “L’exploitation intelligente de ces données peut aider dans de nombreux processus de décision et ainsi créer de la valeur ajoutée significative pour la société”, souligne l’université. Deux orientations sont proposées, l’une en statistique, l’autre en technologies de l’information.

Les étudiants liégeois auront aussi l’occasion d’étudier les “data sciences”. Deux masters enseignés en anglais, l’un en ingénieur civil en science des données et l’autre en big data, sont proposés par l’ULg. Ils sont destinés aux étudiants ingénieur civil, informaticien, mathématicien, bioingénieur, ingénieur de gestion ou ingénieur industriel. “Les futurs diplômés seront directement immergés dans les défis de l’intelligence artificielle (IA), dans une variété de secteurs professionnels qui connaissent des mutations spectaculaires de plus en plus rapides”, explique l’université.

L’UNamur rejoint également la vague en proposant une finalité en data sciences pour les étudiants mathématiciens, informaticiens et ingénieurs de gestion.

La langue des signes figurera aussi au menu des nouveautés à l’UCL. En 2014, le premier baccalauréat en traduction et interprétation anglais-langue des signes est créé par l’Université Saint-Louis-Bruxelles, dans sa faculté de Traduction et interprétation Marie Haps. Les premiers diplômés sortant cette année, l’UCL a décidé d’offrir la continuité de la formation avec un master en interprétation en langue des signes et un master en traduction anglais/langue des signes vers le français.

“C’était logique de proposer le master”, explique Philippe Hiligsmann, doyen de la Faculté de philosophie, art et lettres. Le master est accessible uniquement aux étudiants qui maîtrisent la langue des signes, soit parce qu’ils ont suivi le baccalauréat proposé par Saint-Louis, soit via la valorisation des acquis de l’expérience (VAE). “Dans ce cas, il faut démontrer une expérience professionnelle de minimum 5 ans en lien avec la langue des signes.”

ULB : un nouveau master en sciences éco entièrement en anglais

L’Université libre de Bruxelles propose, de son côté, un nouveau master en sciences économiques, orientation économétrie au sein de sa Solvay Brussels School of Economics and Management. Dispensé entièrement en anglais, il souhaite fournir aux étudiants les outils théoriques et statistiques pour l’analyse avancée et la recherche en économie.

Du côté de la formation continue, on peut noter la création d’un certificat interuniversitaire en Gestion multidisciplinaire des situations d’exception qui débutera en octobre. Il s’agira de former les “médecins, infirmières et autres personnes travaillant dans un service d’urgence et participant à l’activité d’un Service mobile d’urgence réanimation (SMUR)” à la gestion d’évènements tels que les attentats terroristes, catastrophes ferroviaires ou autres accidents d’envergure.

ULB : 6 nouveaux cours en ligne

L’ULB poursuit également sa création de cours en ligne. Six nouveaux Moocs seront proposés dans le courant de l’année académique 2017-2018 sur les thématiques liés au domaine médical, à l’informatique, la santé publique, l’apprentissage du français, le management de l’innovation ou la recherche documentaire.

A Liège, un double master en Digital Business permettra aux étudiants d’obtenir deux diplômes en trois ans, l’un en informatique et l’autre en gestion. Issu d’une collaboration entre l’école de gestion HEC Liège et la faculté des sciences appliquées de l’ULg, il est accessible à ceux qui détiennent un baccalauréat en sciences informatiques (ULg) ou en sciences de gestion (HEC).

L’Université de Mons (UMons) lance, elle, avec la Haute école en Hainaut (HEH) et la Haute école provinciale du Hainaut (HEPH – Condorcet), l’option “IngéPlus”, destinée aux ingénieurs industriels et civils souhaitant également devenir ingénieurs de gestion.

L’école des sciences humaines et sociales de l’université devient par ailleurs l’institution de référence pour le lancement du Master en transitions et innovations sociales (Metis). Organisé avec l’UCL et trois hautes écoles (la HEH, la HEPH-Condorcet et la Haute école Louvain en Hainaut – HELHa), Metis se centre sur “les transitions sociales, liées notamment aux processus de mondialisation, ainsi que sur les innovations sociales qui en découlent”.

En collaboration avec l’UNamur et Hennalux, l’UMons crée un master de spécialisation en accompagnement des professionnels de l’éducation, du management, de l’action sociale et de la santé. Les travailleurs doivent souvent développer, au cours de leur carrière, de nouvelles compétences, dans des contextes sociaux, économiques, politiques et technologiques changeants. Le master propose à leurs responsables de se former à les accompagner dans cet ajustement, un soutien nécessaire au risque de connaitre des situations d’épuisement et de souffrance.

Belga

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04 septembre 2017 - 07h38
Modifié le 04 septembre 2017 - 07h38