Violences sexuelles sur les campus : il n’y aura pas de cadre légal spécifique pour les combattre

Hier, au Parlement, la ministre de l’Enseignement supérieur, Françoise Bertiaux annonçait qu’il n’y aurait pas de cadre légal spécifique pour combattre le harcèlement et les violences sexuelles sur les campus. Une mauvaise nouvelle pour de nombreux étudiants. 

Dans certaines universités, des dispositifs sont mis en place afin de traiter les dépôts de plainte.  Ainsi, les étudiants peuvent porter plainte ou encore lancer une procédure disciplinaire en cas de harcèlement ou de violences sexuelles. Cependant, ce système est actuellement interne à l’université. Ce qui signifie que les plaintes sont analysées en interne et la décision finale revient à l’établissement. Dans le cas où ce serait un étudiant qui déposerait une plainte contre un membre de l’administration ou bien à l’encontre du corps enseignant, la décision finale pourrait être biaisée. Cela pourrait engendrer des conflits d’intérêts, des répercussions sur les étudiants et parfois, les victimes risquent de ne pas être protégée jusqu’au bout.

Avec un cadre légal, les plaintes seraient analysées en externe, la confiance des étudiants pourrait être rétablie.

► Une interview d’Emila Hoxhaj par Camille Paillaud

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14 février 2024 - 13h49
Modifié le 14 février 2024 - 13h49