Me Courtoy répète sa théorie sur des lunettes qui auraient “disparu” du visage du tueur

Me Courtoy, conseil de Mehdi Nemmouche, a réitéré mardi, devant la cour d’assises de Bruxelles, son argumentaire sur un “trucage” des images de vidéo-surveillance du Musée juif de Belgique. Il affirme que des lunettes sont visibles sur le visage du tueur au début de la scène, avant de “disparaître” à un moment. Un argument peu évident qui suscite la perplexité des parties.

Me Courtoy, qui a reçu à son tour la parole pour interroger les juges d’instruction et enquêteurs, estime que les lunettes sont bien visibles et que cela serait clair pour tout le monde si les images étaient visionnées sur un “petit écran”. “Je pourrais alors me rassoir“, a-t-il ajouté, pour souligner que cet élément prouverait l’innocence de son client.

Les images sont “manipulées“, a martelé l’avocat. “C’est grave de dire que les policiers font des faux, il faut des éléments“, a souligné de son côté la présidente de la cour. “Ce qui est grave, c’est ce que je dois constater. Je suis responsable de la vie d’un homme“, a répondu Me Courtoy.

L’enquêteur en charge des images a, lui, une nouvelle fois confirmé qu’elles étaient scrupuleusement identiques aux originales, sans modification. “Plus la résolution est mauvaise, plus votre cerveau fait des suppositions”, a-t-il commenté. L’avocat de Mehdi Nemmouche avait soulevé ce “problème” dès la première chambre du conseil, a-t-il encore dit. La juge d’instruction a confirmé cette affirmation et précisé qu’elle avait dès lors demandé une expertise supplémentaire pour y répondre. “Normalement on ne fait pas ça, normalement on croit les (enquêteurs) qui déposent sous serment“, a-t-elle taclé.

Face à l’étonnement de la présidente quant à son absence de demande de récusation des enquêteurs ou de la juge d’instruction s’il les jugeait partiaux, Me Courtoy a répondu que “la seule chose qui peut (le) sauver, c’est un jury populaire“.

Belga

  • Duplex de Camille Tang Quynh et Thierry Dubocquet