Manifestation du secteur de la coopération au développement contre les coupes budgétaires devant la Tour des Finances

Le message envoyé aux négociateurs se veut clair: “dans un monde aussi interconnecté, investir dans la coopération internationale est une nécessité”, appuie le CNCD-11.11.11.

Plusieurs centaines de personnes du secteur de la coopération au développement se sont rassemblées dès 11h00 à Bruxelles, devant la Tour des Finances, pour protester contre d’éventuelles coupes budgétaires dans le cadre de la formation du gouvernement fédéral.

Les éléments sur la table des négociations sont “complètement irresponsables”, estime l’organisation. Outre l’importance de financer le développement durable afin de “défendre les droits humains pour tous“, “la coopération internationale revêt également un intérêt stratégique pour la sécurité et la prospérité de la Belgique”, appuie la coupole de plus de 70 ONG. “N’oublions pas que la coopération internationale a permis d’éradiquer certaines maladies, d’augmenter le taux moyen de scolarisation dans le monde, ou encore de diminuer de moitié les nouvelles infections au VIH dans les pays soutenus par le Fonds mondial contre le Sida”, souligne l’organisation.

► Lire aussi | Le Parlement s’inscrit dans l’effort budgétaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles en réduisant ses dépenses

En 1970, les pays “économiquement avancés” s’étaient engagés à consacrer 0,7 % de leur revenu national brut à l’aide au développement, dans une résolution des Nations Unies. Un seuil respecté par la Suède, le Danemark, le Luxembourg, la Norvège et le Royaume-Uni – mais pas encore par la Belgique. “Nous demandons donc deux choses, à savoir garder la coopération au développement comme une compétence fédérale, et ne pas couper dans le budget mais au contraire, poursuivre une trajectoire de croissance budgétaire afin d’atteindre les 0,7% de nos richesses en aide au développement, comme notre pays s’est engagé à le faire”, a appuyé le secrétaire général du CNCD, Arnaud Zacharie. Au vu de la multiplication des conflits mondiaux ou du dérèglement climatique qui “inonde nos propres maisons”, “seules des solutions internationales peuvent résoudre de tels problèmes”, a conclu le secrétaire général.

Belga