2.000 personnes à la manifestation contre les mesures d’austérité : métro, trams et bus circulent partiellement

Les transports publics bruxellois seront perturbés mardi raison d’une manifestation prévue dans le quartier européen à Bruxelles, mais à l’aube plusieurs lignes de métros, trams et bus sont bien desservies, annonce la Stib.

En ce qui concerne le métro, les lignes 1 et 5 sont desservies, communique la société dans un message posté sur la plateforme X vers 05h45. Les trams 3, 4, 7 (uniquement entre Vanderkindere et Docks Bruxsel), 8, 9, 18, 51 et 92 roulent également. Quant aux bus, ils roulent également sur les lignes 12, 29, 36, 46 (uniquement Moortebeek-Anneessens), 50, 53, 56, 59, 60, 65, 71, 73, 87 (entre Beekkant – Elbers & Hunderenveld- Étangs Noirs), 88, 95 et T-bus 3 (prolongé depuis Esplanade vers Heysel).

Françoise Ledune, la porte-parole de la STIB, fait le point à la mi-journée au micro de Thomas Dufrane

 

Plusieurs organisations syndicales, dont la FGTB, appellent à participer à la manifestation contre les mesures d’austérité européennes mardi. Si bien que la Stib a annoncé hier lundi que d’importantes perturbations seraient à prévoir sur le réseau des transports publics bruxellois mardi, “en raison de la participation de membres de son personnel à cette action ainsi que du passage du cortège sur le trajet de plusieurs de ses lignes.”

Environ 2.000 personnes mobilisées

Quelque 2.000 personnes, selon la police bruxelloise, se sont rassemblées mardi matin au rond-point Schuman pour protester contre les nouvelles règles budgétaires de l’Union européenne. L’action, qui se tenait en marge d’une réunion des ministres européens de l’Économie et des Finances, entendait alerter sur les risques d’un retour à une “Europe de l’austérité”.

Fumigènes, drapeaux géants et percussions sont venus envahir le rond-point Schuman dès 11h00. Rassemblés à l’appel de la FGTB, les manifestants ont clamé de concert leur “non” à l’austérité et ont pointé l’urgence de penser les règles budgétaires européennes à travers un prisme social.

Début février, le Parlement européen et les États membres ont en effet trouvé un accord sur des nouvelles règles budgétaires. La réforme, qui vise à garder sous contrôle les déficits des 27, devra encore être votée en session plénière à Strasbourg au printemps. Si le texte est voté, il permettrait aux États membres d’appliquer ces nouvelles règles budgétaires dès cette année, pour leurs budgets 2025.

30 milliards d’économies, c’est ce qui attend le prochain gouvernement belge dans les prochaines années si on obéit aux nouvelles règles budgétaires européennes“, a alerté la FGTB dans un communiqué. Selon le syndicat, ces plans d’austérité priveront les États membres, dont la Belgique, d’investissements pourtant “cruciaux” dans les politiques sociales et les services publics. “Les efforts demandés à la Belgique sont l’équivalent de trois fois le budget annuel des hôpitaux ou encore sept fois la dotation accordée à la SNCB. Ce serait la fin de l’État social“, a appuyé la FGTB.

En marge du Conseil des Affaires économiques et financières (ECOFIN) tenu mardi, l’organisation syndicale demande à la Belgique de s’opposer à cette trajectoire budgétaire. Selon l’organisation syndicale, d’autres solutions existent, comme un impôt sur la fortune ou une réforme fiscale qui fasse davantage contribuer le capital.

Ci-dessous, la réaction de Thierry Bodson, le Président de la FGTB, au micro de Marie Charette.

Belga – Photo : Belga / Dirk Waem

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12 mars 2024 - 06h51
Modifié le 13 mars 2024 - 07h03