Magasins d’alimentation ouverts de 7h à 22h : “Pas à l’ordre du jour”

Une prolongation des heures d’ouverture des magasins alimentaires “n’est pas à l’ordre du jour”, selon la fédération sectorielle Comeos.

L’arrêté ministériel du 23 mars adopté dans le cadre de la lutte contre le coronavirus fixe ces heures d’ouverture de 7h à 22h maximum alors que la loi établit ces heures d’ouverture de 8 à 20h, à l’exception du vendredi ou veille de jour férié où il s’agit de 8 à 21h.

L’arrêté ministériel a suscité de la nervosité parmi les syndicats, qui soulignent les gros efforts qui sont déjà réalisés actuellement par le personnel des magasins. La présidente du SETCa, en charge du commerce, Myriam Delmée, s’est inquiétée de cette utilisation de la pandémie pour revoir la législation. Interrogée par la RTBF, elle a dénoncé un “lobby de Comeos“.

Du côté de Comeos, on se veut néanmoins rassurant. “Des heures d’ouvertes rallongées ne sont pas du tout à l’ordre du jour. Il n’y a rien sur la table à ce sujet”, indique un porte-parole de l’organisation sectorielle.

Des réactions politiques

Dans les rangs politiques, le PS a rappelé que l’arrêté du 23 mars était un simple arrêté ministériel et non un arrêté de pouvoirs spéciaux. Il ne peut donc modifier une loi. “L’arrêté ne peut avoir pour effet d’élargir les heures d’ouverture qui sont prévues dans une loi. Ces ambiguïtés sont particulièrement malvenues à un moment où les caissières des grands magasins se dévouent pour assurer l’approvisionnement de la population”, a commenté le chef de groupe PS, Ahmed Laaouej.

La ministre de l’Emploi, de l’Économie et des Consommateurs, Nathalie Muylle, a rappelé que l’élargissement des heures d’ouverture prévu par l’arrêté ministériel ne constituait pas une obligation. C’est une possibilité qui est laissée aux magasins, ajoute-t-elle. “Nous allons voir sereinement comment cette possibilité est exploitée. Des heures d’ouverture encore plus larges ne sont pas à l’ordre du jour actuellement. Avec la mesure, nous voulons permettre aux consommateurs, mais aussi aux prestataires de soins et aux personnes qui continuent à travailler, de s’approvisionner, d’autant plus si la crise devait s’aggraver.”

Belga