L’ULB veut réorganiser ses campus

L’ULB songe à son nouveau visage. Pour 2030, elle aura regroupé ses bâtiments et facultés en fonction de leurs particularités et de la demande croissante. Quelque 40.000 étudiants sont attendus dans les 10 prochaines années, annonce Le Soir.

Toutes les réflexions menées dans le cadre du plan stratégique 2030 seront finalisées à l’été 2019 mais certaines sont déjà bien avancées. Du côté du Solbosch, les sciences humaines seront concentrées sur le campus du Solbosch avec une ouverture du côté de Buyl. Le nombre de livraisons devra aussi être optimalisé. Enfin, l’avenir du bâtiment F, celui qui abrite le restaurant universitaire est incertain. Il est très ancien et plus adapté à la demande des étudiants. Trois groupes réfléchissent à trois visions du campus.

La faculté d’architecture pourrait également déménager de son bâtiment de Flagey, trop exigu. La décision sera prise pour la fin de l’année.

Changements à la Plaine et à Erasme

Il y a aura un learning center construit avec le soutien de Beliris par l’ULB et la VUB. Il s’agira d’un condensé des méthodes pédagogiques du 21e siècle. Dès 2023, la faculté de Polytechnique quittera le Solbosch pour la Plaine où les futurs ingénieurs rejoindront, en partenariat encore avec l’université néerlandophone, les pros de l’intelligence artificielle. La Pharmacie quittera la Plaine pour Erasme. Le pôle médical anderlechtois est lui aussi en plein développement puisque le futur bâtiment W proposera 4 auditoires, un foyer de 700 m 2 , des vestiaires, un espace catering, des espaces sanitaires et des locaux techniques, le tout sur 4 niveaux pour une superficie totale de 5.000 m ² . Le bâtiment abritera dès la rentrée 2019-2020 les étudiants des facultés de Médecine, des Sciences de la motricité et de l’École de Santé publique.

Le projet Usquare

En parallèle, la VUB et l’ULB travaillent avec la Région bruxelloise sur le projet de réaménagement des casernes d’Ixelles, boulevard Général Jacques. S’installeront l’Institut d’études pour les chercheurs étrangers de haut niveau, un centre interdisciplinaire consacré au développement durable, un centre d’interprétation et une maison d’accueil pour étudiants et chercheurs étrangers. Un Fablab regroupant les deux universités a ouvert ses portes en octobre.

Pour financer ces vastes projets, l’ULB peut compter sur les fonds générés par la vente de terrains à la Plaine qui permettra notamment la construction du bâtiment E pour les polytechniciens. Les fonds européens Feder ainsi que Beliris mettent la main à la poche pour Usquare.  Reste encore à l’ULB quelques dizaines de millions d’euros à trouver mais cela ne semble pas inquiéter le recteur Yvon Englebert.

Vanessa Lhuillier/crédit: Laurie Dieffembacq