L’OMS tire le portrait-robot des adolescents

En Europe, un adolescent sur quatre dit se sentir nerveux, plus d’un tiers sont des utilisateurs “intensifs” des réseaux sociaux et notamment les filles, et globalement, ils fument et boivent moins qu’il y a quatre ans.

Tels sont les résultats d’une étude menée dans 45 pays et publiée mardi par la branche Europe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). “Un adolescent sur quatre déclare se sentir nerveux, irritable ou avoir des difficultés à s’endormir chaque semaine”, relève le rapport. De manière générale, les garçons se sentent mieux que les filles: ils sont 41% à se trouver en bonne santé contre 33% pour ces dernières.

Autre facteur: le milieu social. Les adolescents issus de familles à faibles revenus sont plus susceptibles de signaler de multiples problèmes de santé (migraines, maux de ventre et de dos) dans plus d’un tiers des pays. Le directeur de l’OMS Europe, Hans Kluge, estime ainsi qu‘”investir dans les jeunes (…) permettra un triple bénéfice en apportant des gains sanitaires, sociaux et économiques aux adolescents d’aujourd’hui et aux adultes de demain”.

Réalisée tous les quatre ans sous l’égide du bureau Europe de l’OMS, l’enquête internationale HBSC (Health behaviour in school-aged children) permet de décrire l’ensemble des comportements de santé des élèves de 11, 13 et 15 ans. Sur les 227.441 adolescents suivis entre 2017 et 2018, 35% sont considérés comme des utilisateurs “intensifs” des réseaux sociaux – avec un pic à 63% pour les jeunes filles italiennes de 15 ans, contre 12% chez les Albanais de 11 ans. “La fréquence des communications en ligne augmente avec l’âge et l’on observe des schémas différents selon les sexes. Les filles sont plus susceptibles d’être des utilisateurs intensifs, mais les garçons sont plus susceptibles de préférer discuter de questions personnelles en ligne”, souligne le rapport. Dans l’ensemble, seul 14% des adolescents préfèrent la communication virtuelle aux discussions en personne.

En outre, le tabagisme chez les jeunes est en baisse, en recul de quatre points chez les jeunes de 13 ans et de sept points chez ceux de 15 ans depuis 2014. A 11 ans, 5% des garçons et 2% des filles ont déjà fumé, mais ce chiffre passe à 29% des garçons et 27% des filles de 15 ans. Passant de 38% à à 35%, la consommation d’alcool des adolescents diminue également depuis 2014.

Parmi les autres comportements à risque, à peine deux tiers des jeunes se sont protégés lors de leur dernier rapport sexuel. A 15 ans, 24% des garçons et 14% des filles ont déjà eu un rapport sexuel.

Belga – Photo: BX1