L’obligation d’utiliser les sirènes d’urgence en permanence officiellement suspendue

Il n’y aura pas de changement au 1er février pour ce qui concerne l’usage des sirènes par les services d’intervention. Le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet a signé mercredi un arrêté royal en ce sens, annonce son cabinet. L’intention est de se remettre autour de la table avec les parties concernées afin de trouver une solution juridique à cette question.

Une modification du code de la route a été votée en 2020. Un volet concerne les véhicules prioritaires. A partir du 1er février, ceux-ci auraient dû toujours allumer leurs gyrophares et leur sirène en cas d’urgence, y compris la nuit.

Le changement suscite un certain mécontentement auprès des services concernés et dans les communes. Ils pointent le cas où une ambulance est contrainte d’entrer dans un quartier résidentiel à 3 heures du matin, sirène hurlante, en cas d’appel urgent, ou encore celui de délinquants qui peuvent prendre la fuite en entendant l’approche de la sirène.

Il n’a jamais été envisagé d’obliger les services d’urgence à utiliser systématiquement leurs sirènes et feu de signalisation lors d’une intervention“, tempère M. Gilkinet mercredi. “Par contre, il est nécessaire de préciser les règles quand, par exemple, un véhicule d’intervention ne respecte pas une priorité de droite ou roule à contre-sens. En effet, une modification du Code de la Route introduit un doute à ce sujet. L’objectif est de trouver un équilibre entre capacité d’intervention rapide et sécurité routière. Cela nécessite une bonne coordination avec les services concernés, notamment la police, les pompiers ou le service 100, avec lesquels la concertation a déjà commencé. L’arrêté que j’ai signé ce jour nous permettra de prendre le temps nécessaire pour cette concertation.

La ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden avait déjà confirmé mardi que la mesure était réexaminée. Aujourd’hui, les services d’urgence ne doivent enclencher leur sirène que lorsqu’ils franchissent un feu rouge ou pour s’assurer que les autres usagers de la route leur cèdent le passage. Dans les autres cas – dépassement de la vitesse autorisée ou franchissement de la ligne blanche, par exemple – seuls les gyrophares bleus sont obligatoires.

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Belga – Photo : Belga