L’Institut de Santé Publique a récolté plus de 2.000 tiques pour ses analyses

En avril dernier, l’Institut de Santé Publique (ISP) lançait un appel pour récolter un maximum de tiques afin de pouvoir les analyser. Depuis son lancement, l’opération est un véritable succès. En 4 mois, les épidémiologistes ont recueillis 2000 spécimens, ils en espéraient la moitié.

Ces tiques sont conservés dans un congélateur à Uccle, leur ADN doit être prélevé afin de déceler les bactéries qu’elles transportent et en particulier celle qui est vecteur de la maladie de Lyme.

Les tiques peuvent être infectées par divers pathogènes dont celui responsable de la maladie de Lyme. D’un point de vue médical, l’ISP rappelle toutefois qu’une personne mordue par une tique porteuse de pathogènes ne développera pas nécessairement une infection.

Si vous avez été victime d’une morsure de tique, vous pouvez la rapporter via le site internet et l’application pour smartphone TiquesNet de l’Institut de Santé publique.

Près de 10.000 morsures rapportées en 2016

En 2016, 9.700 morsures ont été rapportées en Belgique via le site internet et l’application pour smartphone TiquesNet. Dans 74% des cas, il s’agissait d’une morsure unique. Les notifications ont par ailleurs été plus nombreuses en Flandre (57,5%) qu’en Wallonie (41,6%) et que dans la Région de Bruxelles-Capitale (0,9%).

Les zones géographiques les plus à risque sont cependant situées majoritairement au sud du pays. La province de Luxembourg arrive ainsi largement devant en termes d’incidence, soit le nombre de morsures rapporté à 100.000 habitants, avec 392 morsures rapportées. Viennent ensuite les provinces du Brabant wallon (185/100.000), de Namur (173/100.000) et du Limbourg (154/100.000). « Rapportée au niveau régional, l’incidence des morsures de tiques s’est avérée plus élevée en Wallonie (112/100.000) qu’en Flandre (86/100.000) ».

Enfin, 88% des morsures ont eu lieu pendant une activité récréative, souligne l’ISP. 45% des personnes ont ainsi été mordues dans leur jardin et 37% lors d’une balade en forêt. Le pic de morsures enregistré en juin dernier s’expliquerait, quant à lui, par le niveau de précipitations record enregistré ce mois-là. Quant aux morsures survenues lors d’une activité de groupe, ce nombre était inférieur à un et ce tant en Flandre (0,92) qu’en Wallonie (0,85). (avec Belga)

Reportage – Marie-Noëlle Dinant et Niels D’Haegeleer