L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes demande une adaptation de la législation qui lui permettrait d’intervenir plus rapidement dans les dossiers de harcèlement (sexuel) sur le lieu de travail.
Actuellement, l’Institut ne peut intervenir qu’après que la victime a épuisé toutes les procédures prévues dans la loi relative au harcèlement. Une modification de la législation permettrait à l’Institut d’accompagner et de soutenir plus rapidement les victimes, comme il peut le faire pour toutes les autres victimes de discrimination liée au genre dans le contexte professionnel.
L’Institut lance cet appel alors qu’il n’a pu obtenir gain de cause devant le tribunal dans une affaire particulière. Un travailleur avait traité sa collègue de “moule” et cette dernière s’était sentie menacée physiquement. L’Institut avait déposé plainte en 2016. Le tribunal vient de juger que les faits ne constituaient pas une infraction à la loi sur le sexisme.
Le juge a indiqué que la référence métaphorique à ce mollusque bivalve de la famille des mytilidés peut évoquer plusieurs significations. En outre, le caractère dénigrant du contexte n’a pu être suffisamment démontré. Poursuivant son expertise sémantique, le tribunal a souligné que le mot “moule” désigne a priori “les organes sexuels féminins de façon vulgaire”, mais peut également simplement être une “insulte banale sans la moindre connotation sexuelle”.
Le prévenu a été acquitté.BELGA