L’inclusion en danger, le secteur du travail adapté crie au secours
Le secteur “est fragilisé par l’insuffisance de subventions et l’absence de dispositifs incitatif ou coercitif pour assurer leur sécurité économique”, fait savoir la Fédération Bruxelloise des Entreprises de Travail Adapté (FEBRAP).
La Fédération Bruxelloise des Entreprises de Travail Adapté (FEBRAP) lance vendredi un appel urgent, à quelques jours de la Journée internationale des personnes en situation de handicap, programmée le 3 décembre.
Les marchés traditionnels sous-traités auprès de ce type d’entreprises évoluent ou disparaissent de Bruxelles. Le travail sur des chaînes de production, activité très répandue dans le secteur, devient rare en raison de la désindustrialisation, de la mécanisation des tâches et de la main-d’œuvre étrangère bon marché.
Les 12 entreprises de travail adapté bruxelloises, qui proposent des emplois à 1.450 personnes en situation de handicap, se trouvent à un tournant décisif, met en garde la FEBRAP. Elles n’auraient plus les moyens d’assurer parfaitement leur mission sociale. Il faudrait ainsi rapidement trouver une nouvelle aide de 3 millions pour permettre à ces ASBL de garder la tête hors de l’eau en raison des pertes subies sur l’année 2024. Face à ce constat, la Fédération veut mettre en lumière un “New Deal”, élaboré par les chercheurs du CIRIEC, et qui aiderait à préserver ce type d’emplois.
Elle invite également les futurs responsables politiques bruxellois à mettre en œuvre au plus vite ses recommandations. Face à cette situation évolutive, le CIRIEC estime nécessaire d’augmenter et de flexibiliser le taux d’encadrement des travailleurs en situation de handicap, de diversifier les métiers pour s’adapter à la réalité économique, et de mieux aligner les subventions sur la complexité des nouvelles activités de ces entreprises.
Belga