“L’État ne laissera pas les criminels prendre possession des rues”, affirme Bernard Quintin

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Quintin (MR), a défendu une vaste opération policière menée à Bruxelles comme le début d’un « plan grande ville » contre l’insécurité urbaine. Il était l’invité de Bonjour Bruxelles.

Avec 500 policiers mobilisés et 22 arrestations, l’opération visait principalement les hotspots, mais s’étendait à tout Bruxelles. “Ce n’est pas du show, ce sont des actions précises demandées par la populations”, insiste-t-il, répondant aux critiques sur une action dite de “communication”. Il confirme que d’autres opérations similaires sont prévues à Bruxelles, mais aussi à Anvers, Gand, Liège et Charleroi, dans le cadre du plan “grande ville”, doté de 65 millions d’euros. “Ce sont des opérations coups de poing avec un message que j’assume ‘l’Etat ne laissera pas les criminels prendre possession des rues et des quartiers”.

Parmi les mesures concrètes : des caméras ANPR connectées à un système central, des patrouilles mixtes police-militaires dès fin 2025, et un renforcement de la lutte contre le blanchiment d’argent dans les commerces.

Si Bernard Quintin vise la fin de l’année 2025 pour la présence de militaires en rue, Théo Francken (N-VA), ministre de la Défense parle plutôt du printemps 2026. Mais qu’elle est la vérité? “La vérité, c’est que nous sommes occupés à discuter sur comment on peut mettre ça en oeuvre. Moi j’ai dit que je les voulais avant la fin de l’année, en me basant sur les protocoles de 2003 et 2016”.

Interrogé sur la fusion des zones de police à Bruxelles, rejetée par les 19 bourgmestres, Bernard Quintin affirme vouloir “continuer à discuter”, mais rappelle que le projet figure dans l’accord de majorité, validé par la Chambre. “La démocratie vaut pour tout le monde”.

■ Interview de Bernard Quintin (MR), ministre de l’Intérieur au micro de Fabrice Grosfilley