Les unités familiales du 127bis rouvrent pour les familles avec enfants majeurs
L’Office des étrangers a décidé de réutiliser les unités familiales construites au centre fermé 127bis de Steenokkerzeel afin d’y installer dorénavant des familles avec des enfants majeurs en attente d’expulsion.
Source des controverses, ces logements sont vides depuis septembre 2018 après une décision du Conseil d’Etat jugeant ces unités -destinées à accueillir des enfants mineurs avec leurs parents- soumises à des nuisances sonores trop importantes vu leur proximité avec l’aéroport.
Lire aussi: “Enfermer les enfants dans le centre 127 bis était une hérésie”, réagit Bernard De Vos
Depuis lors, l’Office des étrangers cherche une solution “structurelle” pour les familles avec enfants mineurs, selon le cabinet de la ministre en charge de l’Asile, Maggie De Block (Open Vld). Pour elle, les demandeurs d’asile dont toutes les procédures ont échoué doivent quitter le pays, qu’ils soient avec ou sans enfants, mineurs ou non. “Séjourner dans l’illégalité, ce n’est pas quelque chose de sain pour un enfant. Les personnes en séjour illégal doivent quitter le pays. Volontairement de préférence, mais par la force s’il le faut“, selon Mme De Block. “Pour les familles, l’enfermement en centre fermé reste la solution de tout dernier recours, après que toutes les autres formes de détention alternative aient été épuisées“.
Des formes alternatives de détention
Avant d’en arriver à l’enfermement, les autorités belges essaient d’utiliser d’abord, et dans l’intérêt des enfants, des “formes alternatives” de détention, leur permettant notamment de continuer à fréquenter l’école. Mais dans le cas où ces familles entendent fuir pour vivre dans la clandestinité, la Belgique se doit alors de conserver “un instrument pour ceux pour qui les formes alternatives de détention ne suffisent pas“, défend Mme De Block. “C’est pour cela que l’enfermement reste une solution de dernier recours“
Belga / Image: Belga