Les prisons recherchent 1.200 agents pénitentiaires pour 2022
Au niveau national, il y a un manque de 300 agents pénitentiaires, ainsi que de 15 à 20% de directeurs et directrices dans les prisons.
Depuis des années, les prisons sont, d’un côté, surpeuplées au niveau des détenus et de l’autre en manque d’agents pénitentiaires et de directeurs/directrices. Selon, Vincent Spronck, Président de l’association francophone des directeurs de prison, nous ne sommes pas encore au stade de 2012. Cependant, les inquiétudes sont de plus en plus présentes. Par exemple, à partir du 1er juin, les courtes peines risquent d’être toutes mises à exécution et cela va aggraver la situation dans les prisons pour les détenus. Pour la partie des cadres, le manque de directeurs, de services psychosociaux, d’infirmiers a une répercussion sur les conditions de vie des détenus. Des retards sont à constater dans les demandes de libération conditionnelle, ou bien dans les demandes de visites.
Malgré un projet gouvernemental de recrutement rapide d’agents, un autre problème se pose. Il y a très peu de candidatures pour ces postes épuisants. Pour Vincent Spronck, “il faut engager et faire reconnaître l’intérêt du boulot“, mais également, “faire moins de pénal : les problèmes que l’on gère en prison, qui sont souvent des problèmes sociaux soient gérés par d’autres instances que le pénal“.
Avant que la situation n’évolue, il faudra plusieurs mois, d’après le directeur, pour recruter et former ces futurs agents.
■ Interview de Vincent Spronck, Président de l’association francophone des directeurs de prison et directeur de la prison de Mons, par Camille Paillaud / image Belga