Les premières mesures du Pacte pour un enseignement d’excellence votées en commission
La commission Éducation du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé jeudi à l’unanimité les premières mises en oeuvre concrètes du Pacte pour un enseignement d’excellence, ce vaste processus réflexif visant à améliorer les performances de l’école francophone.
La première mesure adoptée jeudi vise à renforcer le taux d’encadrement des enseignants dans le maternel, et combler ainsi quelque peu le retard en la matière par rapport aux autres pays de l’OCDE. Dès la rentrée prochaine, un nouveau mode de calcul déterminera ainsi le taux d’encadrement dans ces écoles, ce qui profitera à tous les établissements, mais en particulier aux petites implantations. Dès 2018, de nouveaux postes de puéricultrices et de psychomotriciens seront créés. Ils bénéficieront aussi d’un statut plus favorable. Ces mesures devraient amener l’engagement de plus de 1.000 professionnels supplémentaires sur une période de trois ans.
La seconde proposition de décret approuvée jeudi vise, elle, à octroyer une aide spécifique aux directeurs d’écoles fondamentales (maternel et primaire) ainsi qu’à ceux du secondaire spécialisé. De l’aveu général, ces chefs d’établissement sont aujourd’hui complètement écrasés par les tâches administratives, ce qui ne leur permet pas de s’occuper suffisamment du pilotage pédagogique de leur école. En fonction de leurs besoins, ils pourront dorénavant engager des éducateurs ou du personnel spécialisé dans le secrétariat de direction.
Les deux propositions de décret ont été approuvées par la majorité (en sursis) PS-cdH, avec l’appui de l’opposition MR.
Après trois années de réflexion, les acteurs du Pacte d’excellence – pouvoirs organisateur, syndicats enseignants et associations de parents – ont avancé en début d’année une série de propositions concrètes pour rendre l’école plus efficace et moins inégalitaire. En majorité jusqu’il y a peu, PS et cdH ont décidé de mettre en oeuvre cette vaste réforme, et de programmer les moyens financiers nécessaires. Mais le changement de majorité à venir en Fédération suscite l’inquiétude des auteurs du Pacte qui redoutent que certains éléments de la réforme soient abandonnés par la future coalition. (avec Belga, photo Belga/Jasper Jacobs)