Les maisons d’accueil de l’Ilot directement affectées par la surpopulation carcérale
L’association souligne une série de mesures prises par les autorités depuis 2024 face à l’engorgement des prisons qui ont eu un effet boule de neige sur d’autres structures sociales, “sans aucune concertation préalable”
La surpopulation carcérale des prisons belges a des conséquences directes sur les maisons d’accueil de l’Ilot, déplore mercredi cette ASBL qui lutte contre le sans-abrisme. L’association souligne une série de mesures prises par les autorités depuis 2024 face à l’engorgement des prisons qui ont eu un effet boule de neige sur d’autres structures sociales, “sans aucune concertation préalable”.
Elle cite l’instauration de la forme de “prison un mois sur deux” pour les peines légères ou les congés pénitentiaires prolongés pour les six derniers mois de peine. L’Ilot assure que les personnes détenues sans solution d’hébergement à leur sortie de prison sont souvent orientées vers les maisons d’accueil et elle estime que ce transfert de responsabilité, “effectué sans moyens supplémentaires”, exerce une pression intenable sur le secteur. “Il y a deux, trois ans, nous recevions en moyenne trois à quatre personnes en congé pénitentiaire de 24 heures par mois. Aujourd’hui, on en accueille jusqu’à 30”, illustre la directrice de la maison pour homme de l’Ilot à Jumet, Isabelle Ghislain, citée dans un communiqué de l’ASBL.
Pas moins de 130 personnes détenues sont suivies dans cette maison d’accueil. L’Ilot estime ainsi que les équipes des maisons d’accueil se retrouvent en première ligne “pour amortir les effets de politiques pénitentiaires sans vision à long terme”.
L’ASBL appelle les autorités à ouvrir une concertation “urgente” avec les acteurs du sans-abrisme et à dégager des moyens concrets pour soutenir le travail supplémentaire induit par l’accueil de personnes en congé pénitentiaire.
Belga