Les hôpitaux publics bruxellois Iris Sud et le CHU Saint-Pierre vont se regrouper dès 2026

Les hôpitaux publics bruxellois Iris Sud et CHU Saint-Pierre ont annoncé mercredi leur futur groupement en une seule entité.

Ce projet est destiné à “faire traverser les encombres budgétaires et la pénurie de soignants afin de garantir l’accès aux soins de santé à toutes et tous”, a résumé le président du CA des hôpitaux Iris Sud et bourgmestre de Saint-Gilles Jean Spinette en conférence de presse.

La santé “coûte de plus en plus cher”

Les bourgmestres concernés (Anderlecht, Bruxelles, Etterbeek, Ixelles et Saint-Gilles) ont confirmé leur fierté de “proposer une médecine de très haute qualité accessible à toutes et tous”, et leur souhait de poursuivre cet objectif. “Mais la santé publique coûte de plus en plus cher et la pénurie du personnel soignant est une réalité“, a rappelé le bourgmestre de la Ville de Bruxelles Philippe Close.

Un projet, “porté par les praticiens de terrain“, a dès lors été lancé pour rapprocher en un seul hôpital le CHU Saint-Pierre et les hôpitaux Iris Sud (Bracops, Etterbeek-Ixelles et Molière). Cela concernera à terme six sites, regroupant 1.100 lits et 6.000 collaborateurs. Le lancement légal de ce groupement est prévu pour janvier 2026.

Les hôpitaux au bord du gouffre

Ce projet est annoncé alors qu’un rapport du commissaire aux comptes à destination des communes bruxelloises, révélé mercredi par Le Soir, montre que les cinq hôpitaux bruxellois du réseau Iris connaissent une perte de près de 69 millions d’euros.

► Lire aussi | Avec un déficit de 69 millions d’euros, les hôpitaux publics bruxellois au bord de l’effondrement

Nous sommes convaincus qu’on peut atteindre un équilibre d’exploitation” avec ce groupement, a indiqué Philippe Close. Ce dernier a toutefois appelé à une discussion avec le ministre fédéral de la Santé pour rapatrier les charges des pensions des statutaires du passé en dehors des communes. Il a également appelé à une indexation d’une subvention compensatoire régionale (Sieg), qui couvre aujourd’hui “seulement 22%” des dépenses autour de ces missions.

avec Belga

■ Reportage d’Arnaud Bruckner et Nicolas Scheenaerts

Partager l'article

11 septembre 2024 - 14h00
Modifié le 11 septembre 2024 - 15h39