Les hôpitaux passent progressivement en phase 1B : quel impact à Bruxelles ?
Le SPF Santé Publique demande à tous les hôpitaux belges de passer progressivement en phase 1B du plan de distribution d’ici le 22 mars. Les soins non urgents doivent par conséquent à nouveau être reportés, indique-t-il mardi dans une lettre adressée aux institutions hospitalières.
Le 26 février, le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke avait déjà demandé aux hôpitaux de passer en phase 1B, mais il n’était alors pas question de report des autres soins.
Les chiffres s’étant dans un premier temps stabilisés, l’échéance avait également été reportée. Mais maintenant, un passage en phase 1B est demandé, avec report des soins qui ne sont pas liées au coronavirus.
Le point avec Arnaud Bruckner dans Toujours + d’Actu :
Les chiffres
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Le taux d’incidence (c’est-à-dire le nombre d’infections pour 100.000 habitants) augmente significativement : il est passé à 410 ce 17 mars, contre 360 le 10 mars. On remarque que les infections sont en nette hausse chez les moins de 40 ans, avec une réelle augmentation en particulier chez les moins de 20 ans.
Le taux de positivité, soit la proportion de tests positifs par rapport à l’ensemble des dépistages effectués, tend aussi à augmenter, puisqu’il est passé de 7,3% le 10 mars à 8,4% ce 17 mars. La valeur R, taux de reproduction du coronavirus, est redevenu supérieur à 1 – passant de 0.95 le 10 mars, à 1.20, le 17 mars.
Les hospitalisations sont également en augmentation depuis plusieurs jours, elles sont passées de 317 le 10 mars à 334 le 16 mars. On remarque, par contre, que le pourcentage de personnes hospitalisées venant de maisons de repos diminue depuis quelques semaines, grâce à l’administration des 2e doses de vaccins aux résidents. Le nombre de personnes en unités de soins intensifs est aussi en légère hausse, passant de 76 au 10 mars à 84 le 16 mars.
Dans un communiqué, la COCOM rappelle l‘importance du respect des mesures sanitaires (respect du principe de la bulle, limite des contacts, télétravail,…) et de se faire tester dès l’apparition du moindre symptôme (toux, difficultés respiratoires, fièvre, courbatures, fatigue, perte du goût et/ou de l’odorat, nez bouché, mal de gorge, ou encore diarrhée).
Depuis le 21 janvier, à Bruxelles, les personnes symptomatiques peuvent se présenter dans un centre de test sans prescription préalable d’un médecin, la prescription pour le test se fait alors par le médecin dans le centre de test.
■ Reportage de Adeline Bauwin, Frédéric De Henau et Chadène Diouani