Les étudiants en médecine ont manifesté contre “l’illégalité des quotas” devant la Fédération Wallonie-Bruxelles
Plusieurs dizaines d’étudiants ont manifesté vendredi après-midi devant le siège de la Fédération Wallonie-Bruxelles, à Bruxelles, pour clamer leur opposition aux mécanismes de sélection appliqués aux études de médecine et de dentisterie. Le ministre francophone du Budget André Flahaut et le cabinet du ministre de l’Enseignement Supérieur Jean-Claude Marcourt leur ont promis de mettre le point à l’ordre du jour lors du prochain conseil des ministres.
Fin juillet, le Conseil d’État a rejeté le recours intenté par des étudiants contre les quotas du concours organisé en fin de première année de médecine en Fédération Wallonie-Bruxelles. Il estime que les étudiants “reçus collés”, qui ont réussi les 45 crédits nécessaires pour valider leur année mais ne sont pas suffisamment bien classés à l’issue du concours, disposent d’une deuxième chance de poursuivre leur cursus avec l’examen d’entrée du 8 septembre prochain.
“On va droit dans le mur si on ne fait rien”
À l’appel de plusieurs organisations, les étudiants en médecine et en dentisterie ont manifesté vendredi contre “l’illégalité des quotas” et des mécanismes de sélection “injustes socialement”, malgré la pénurie de médecins en communauté française. “Ces sélections sont entachées de problèmes juridiques”, poursuit Quentin Lamelyn, co-président du Comité interuniversitaire des étudiants en médecine (CIUM). “On va droit dans le mur si on ne fait rien pour mettre en place un système qui tient la route.” Les représentants des étudiants rencontreront le ministre de l’Enseignement Supérieur Jean-Claude Marcourt dans le courant du mois de septembre, après les plaidoiries concernant le recours d’étudiants devant la Cour constitutionnelle contre l’organisation de l’examen d’entrée. “Nous verrons alors s’il existe une marge de manœuvre pour les étudiants”, ajoute Quentin Lamelyn.
Si les étudiants étaient peu nombreux pour cette manifestation, il s’agit avant tout d’un problème d’agenda avec “les examens de deuxième session”, selon Maxime Mori, président de la Fédération des Étudiants Francophones (FEF). (avec Belga)
- Interview de Maxime Mori, président de la FEF, par Valérie Leclercq et Béatrice Broutout.