Les demandeurs d’asile passent leur quatrième nuit devant le Petit-Château : la situation stagne
Depuis l’évacuation du squat de la rue des Palais, il y a quatre jours, environ 180 demandeurs d’asile dorment sous des tentes devant le Petit-Château. La situation ne semble pas évoluer positivement.
Les demandeurs d’asiles, dormant devant le Petit-Château, sont désormais 180, contre 150 la veille. Dans les 90 tentes ou abris de fortune, leurs conditions sont particulièrement difficiles. “Ils n’ont pas accès à l’eau ni sanitaires. Pour l’instant, il n’y a que la mobilisation associative qui permet d’y pallier au minimum. On a très peu d’informations officielles“, déplore Yan Verhoven, bénévole et membre du réseau ADES.
La situation stagne pourtant, car le dossier est complexe : la commune de Molenbeek demande qu’ils tous soient relogés. Le fédéral estime que seules les personnes inscrites sur la liste des demandeurs d’asile peuvent être relogés. Selon Yan Verhoven pourtant, “la majorité des gens qui sont ici sont des personnes en demande d’asile“. Il dénonce donc “une communication mensongère“.
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Le réseau ADES appelle donc au politique d’agir : “Les associations proposent des solutions depuis des mois. Que ce soit ouvrir des hôtels, répartir les gens dans les communes ou dans les différents CPAS du pays, ça ne ferait que 4 ou 5 personnes par commune“, a rappelé Yan Verhoven.
■ Interview de Yan Verhoven, bénévole et membre du réseau ADES par Meryem Laadissi