Les Cuisines Bruxelloises souhaitent travailler avec des produits locaux
Actuellement, les Cuisines Bruxelloises qui préparent des repas pour les collectivités ne savent pas si elles utilisent tout le temps des produits locaux. Alors pour y remédier, des terrains ont été mis à disposition pour y cultiver des fruits et légumes.
L’Europe a recalé une partie du Plan Climat de la Ville de Bruxelles qui entendait fixer pour 2030 un minimum de 50% de produits locaux et durables dans les préparations des Cuisines (elles fournissent notamment les crèches, les hôpitaux ou encore les maisons de repos). La commune demande à la Commission de revoir ces règles.
“Nous respectons les règles, donc nous avons changé le Plan Climat. Mais on avait vraiment envie que cette manne d’argent public puisse servir à nourrir une cellule locale et servir à des agriculteurs bios qui ont fait le choix des bons produits”, déplore Benoit Hellings. “Le libre échange, c’est une chose. Mais la nécessité de relocaliser l’alimentation au plus proche de l’endroit où elle est consommée, c’est aussi très important en termes économiques, sociaux et environnementaux.” Il demande donc à la Commission européenne de revoir sa copie et de créer une exception alimentaire.
► À revoir : “Le libre échange, c’est une chose. Mais la nécessité de relocaliser l’alimentation, c’est aussi très important”
En attendant que les règlements européens changent, la Ville de Bruxelles a trouvé une autre formule : mettre des terrains à Sterrebeek à la disposition des Cuisines Bruxelloises pour qu’elles puissent y cultiver leurs propres légumes. “Des maraîchers vont avoir accès à la terre. La commune a des terrains sur lesquels elle fait pousser des arbres, des buissons et des plantes. On va donc mettre 2,7 hectares à des maraîchers qui auront fait le choix du bio et ils vont irriguer les Cuisines Bruxelloises.”
■ Un reportage de Maria Bemba, Loïc Bourlard et Stéphanie Mira