Les CPAS bruxellois inquiets : ils ne parviennent plus à engager de travailleurs sociaux

Les CPAS bruxellois ont une crainte : ne plus pouvoir répondre suffisamment aux besoins des Bruxellois précarisés.

Deux explications soulignent le manque d’assistants sociaux ; la première est qu’il n’y a pas presque pas de candidats alors que la seconde montre que les candidats postulants n’ont pas les connaissances de base nécessaires pour occuper un emploi dans les centres publics d’action sociale. Conséquence : le nombre de postes non pourvus est en forte augmentation.

Le métier d’assistant social dépeint négativement

Depuis plusieurs années, les CPAS sont confrontés à une série de crises sociales, alors que dans le même temps, ils doivent faire face à de nouvelles missions. Si les différents niveaux de pouvoir sont venus en aide financièrement aux CPAS, il n’y a pas eu d’aide structurelle. Dans un communiqué de presse, la Fédération des CPAS bruxellois regrette également que “les spécificités du travail social en CPAS ne sont pas forcément enseignées ou abordées durant le cursus scolaire des futurs assistants sociaux et le travail en CPAS est parfois dépeint assez négativement“.

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Une autre difficulté refroidirait les candidats à Bruxelles : l’examen du Selor qui consiste à maîtriser le français et le néerlandais. Aucun candidat néerlandophone ne se présente, par crainte d’une maitrise insuffisante du français.

La Fédération des CPAS bruxellois appelle les autorités à se pencher d’urgence sur cette problématique et sollicite les pouvoirs publics pour “mettre en place à très court terme des premières pistes d’actions afin de revaloriser le métier d’assistant social“.

Y. Mo. – Photo : BX1

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22 juin 2022 - 12h39
Modifié le 22 juin 2022 - 12h39