Les cliniques Saint-Luc désavouent les positions prises par le professeur Jean-Luc Gala
Le chef de clinique a souvent adopté un ton très différent des infectiologues et épidémiologistes entendus habituellement sur la crise du coronavirus.
Les cliniques universitaires Saint-Luc ont pris mercredi leurs distances à l’égard du professeur Jean-Luc Gala dont les prises de position à propos des mesures sanitaires décidées par les différents gouvernements alimentent la polémique depuis quelques semaines.
“En tant qu’acteur académique majeur en Belgique, les cliniques universitaires Saint-Luc ont à cœur de participer activement au débat public par la voie, notamment, de leurs experts scientifiques. (Elles) tiennent néanmoins à se distancier sans équivoque des interventions contre-productives du Pr Jean-Luc Gala dont les propos sont contraires aux valeurs et au positionnement scientifique de l’institution“, ont-elle déclaré sur Twitter par un message diffusé en français et en néerlandais.
(1/2) En tant qu'acteur académique majeur en Belgique, les @ClinUnivStLuc ont à cœur de participer activement au débat public par la voie, notamment, de leurs experts scientifiques.
— Cliniques universitaires Saint-Luc (@ClinUnivStLuc) October 21, 2020
Le chef de clinique a souvent adopté un ton très différent des infectiologues et épidémiologistes entendus habituellement sur la crise du coronavirus. Il s’est notamment montré critique à propos des mesures décidées vendredi en comité de concertation, jugeant qu’elles ne reposaient sur aucune donnée scientifique. Il se montre sceptique sur leur effet sur les jeunes et plaide à cet égard pour une “immunité sub-collective”.
Pour certains commentateurs, les positions rassurantes du médecin dans les médias ont pu contribuer à une détérioration de la situation sanitaire dans la partie francophone du pays. “C’est peut-être grave mais peut-être pas aussi grave que mes collègues le disent”, déclarait-t-il encore mercredi dans un entretien accordé à “Het Laatste Nieuws”, reprochant à certains experts flamands de semer la “panique” dans la population.
Belga – Photo: Bernard Gillet/Belga