Les accueillantes d’enfants veulent un statut de salarié au plus vite
Les accueillantes d’enfants conventionnées souhaitent que leur soit octroyé un statut de travailleur salarié. Malgré plusieurs engagements politiques au cours de la législature, elles craignent que l’idée soit à nouveau reportée, selon un communiqué publié lundi par une plate-forme regroupant syndicats, associations professionnelles et monde associatif.
Les accueillantes d’enfants conventionnées sont des personnes physiques autorisées par l’ONE (Office national de l’enfance) à accueillir des enfants âgés de zéro à six ans. Elles sont rémunérées à la prestation, ce qui rend leur revenu fortement variable et leur situation précaire. “Il est indispensable d’amener une stabilité de revenu dans le secteur, au risque de voir les accueillantes se détourner de la profession”, explique Natacha Verstraeten, présidente de la Fédération des initiatives locales pour l’enfance (File) et coordinatrice de la plate-forme. “Les accueillantes conventionnées sont indispensables car elles offrent une alternative au secteur privé, inaccessible pour de nombreux parents.” Un groupe d’organisations s’est donc constitué il y a quatre ans afin de réclamer un statut de salarié pour les accueillantes conventionnées, qui sont rémunérées par l’ONE (via un CPAS, une commune ou une ASBL). “Depuis 2013, on ne lâche pas”, selon Mme Verstraeten. Il y a bien eu des engagements politiques, mais qui n’ont à ce jour pas été appliqués. “On n’arrête pas de reporter le projet. Maintenant, ça suffit.” Le secteur n’est pas davantage rassuré par l’appel du cdH, lundi, à se détourner du PS et former de nouvelles majorités gouvernementales en Wallonie et à Bruxelles. “On est découragés”, confie Natacha Verstraeten. “Je ne sais pas ce que tout cela va devenir.” Un rendez-vous était en effet prévu mardi avec la ministre de l’Enfance à la Fédération Wallonie-Bruxelles, Alda Greoli (cdH), lors duquel les membres de la plate-forme comptaient demander des avancées claires. L’accueil conventionné englobe 2.600 personnes en Fédération Wallonie-Bruxelles, dont une large majorité de femmes qui vivent dans des conditions difficiles. (Belga)