Le syndicat policier appelle à une “grève des amendes”
Le président du Syndicat national du personnel de police et de sécurité (SNPS), Carlo Medo, a appelé lundi les agents à ne plus émettre d’amendes liées aux mesures de lutte contre le Covid-19 à la suite de la remise en liberté de trois personnes interpellées samedi après un incident survenu à Ixelles.
Il a expliqué qu’il s’agissait d’un appel au secours de la part du personnel.
“Les policiers sont à bout. Ils se sentent comme un punching ball pour tout ce qui ne va pas dans la société depuis des années“, a-til affirmé lors de l’émission De Ochtend de la VRT-radio.
La mise en place de “bodycams”
Trois agents de la police locale d’Ixelles ont été légèrement blessés, samedi après-midi, lors d’un contrôle d’identité lié à la lutte contre le coronavirus. Trois personnes ont été interpellées. Présentées au parquet, elles ont été remises en liberté après audition, selon le parquet de Bruxelles.
Le président du SNPS a admis lundi qu’il était délicat d’appeler à une grève des amendes. “C’est un appel à l’aide du personnel.” Mais selon M. Medo, cet appel a un objectif plus large que le simple incident du week-end dernier. Le syndicat de la police réclame d’urgence une concertation avec les ministres de la Justice et de l’Intérieur, Vincent Van Quickenborne (Open Vld) et Annelies Verlinden (CD&V).
Pour évoquer non seulement des mesures destinées à fournir une meilleure protection des policiers – comme l’utilisation de “bodycams”, ces petites caméras que les policiers portent sur leur corps et qui enregistrent les interactions avec le public – mais aussi le statut de la police et une prime liée au coronavirus. “Nos gens travaillent jour et nuit depuis mars. Personne ne veut nous reconnaître comme un maillon essentiel pour faire face à cette crise“, a justifié M. Medo.
Texte et image Belga