Le projet “Oxy”, reconversion de l’ancienne tour du Centre Monnaie, a démarré

Ce gigantesque bâtiment en forme de croix, situé entre les places De Brouckère et de la Monnaie, servait autrefois de bureaux à la Ville de Bruxelles et à Bpost. Il deviendra un complexe multifonctionnel de bureaux, d’hôtellerie et de logements.

L’édifice devrait ainsi abriter quelque 43.000 mètres carré de bureaux d’ici 2026, 316 chambres d’hôtel (sur près de 15.000 mètres carré), 112 appartements (sur environ 12.000 mètres carrés) pour la mi-2027, 200 mètres carré de commerces, un parking pour vélos (616 places) et voitures (184 places), ainsi qu’un espace extérieur végétalisé de 6.000 mètres carré situé sur le toit, comprenant une promenade, un restaurant, un bar et une terrasse.

Le permis d’urbanisme pour la rénovation du bâtiment avait été délivré en 2021 moyennant certaines conditions. Parmi celles-ci figurait une proportion plus équilibrée entre le nombre de studios et logements d’une pièce d’une part, et les appartements de plusieurs chambres d’autre part, jugés trop peu nombreux à l’époque.

©SnØhetta, Binst Architects, DDS+, ADE / Immobel-Whitewood
©SnØhetta, Binst Architects, DDS+, ADE / Immobel-Whitewood

300 millions d’euros

Mené par les promoteurs Immobel et Whitewoord, le projet de rénovation a été baptisé “Oxy” – un nom inspiré par sa forme moderniste typique – et a été conçu par le cabinet d’architecte norvégien Snøhetta et le cabinet belge Binst Architects. Au total, près de 300 millions d’euros sont investis dans le projet, que les promoteurs comptent bien transformer en véritable “point de repère” à Bruxelles.

Nous ne devons surtout pas répéter les erreurs du passé, c’est pourquoi il est important de ne pas démolir ce bâtiment emblématique, mais de le rénover de manière durable tout en respectant le design original et, par conséquent, le préparer à l’avenir“, a expliqué Ans Persoons (vooruit.brussels), secrétaire d’Etat bruxelloise à l’Urbanisme.

Concernant la durabilité, le choix de procéder à une rénovation complète permettant la réutilisation des matériaux (sur place ou ailleurs) a donc été privilégié. Au niveau de la consommation énergétique, le complexe intégrera notamment des pompes à chaleurs et des panneaux solaires sur les façades du bâtiment.

Le premier futur gros occupant des bureaux est déjà connu : Engie doit y déménager son siège pour la mi-2026, si tout va bien.

Avec Belga 

Reportage de Marie-Noëlle Dinant et Charles Carpreau