Le plan froid extrême de la Région jugé trop maigre par le secteur associatif
Le plan grand froid déployé par les autorités bruxelloises pour les sans-abri ne représente qu’une goutte d’eau dans un océan, estime Brussels Platform Armoede, qui chapeaute huit organisations bruxelloises de lutte contre la pauvreté. Dans une approche structurelle, elle recommande la mise en place rapide des mesures ‘Housing First’, tout comme la construction d’habitations sociales supplémentaires.
Le plan grand froid est entré en vigueur ce lundi dans la capitale. Il s’agit d’une solution d’urgence visant à héberger les sans-abri bruxellois et les personnes ne disposant que d’un logement précaire, lorsque la température descend sous zéro. Selon une collaboratrice de la plateforme Armoede (Pauvreté), Christa Matthys, le plan n’est pas suffisant pour faire face au problème.
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Au total, 5.045 places d’accueil sont disponibles toute l’année à Bruxelles, dont 3.084 places d’accueil d’urgence. Environ un tiers de ces dernières sont préparées par le Samusocial. Au total, plus de 7.000 personnes sont mal logées dans la capitale ou sans-abri, selon les dernières estimations.
Afin de prendre le problème à bras-le-corps, les autorités compétentes doivent en faire plus pour appliquer les mesures “Housing First”, un projet d’insertion sociale des personnes sans-abri les plus fragiles. Celles-ci bénéficient d’un accompagnement personnel pour traiter également d’autres soucis de leur quotidien (santé, drogue…). La plate-forme Armoede demande également de construire de nouveaux logements sociaux en Région bruxelloise.
Belga – Photo : Jonas Roosens