Le Plan alcool vient d’être approuvé par la conférence interministérielle
Ce matin, le Plan proposé par le Frank Vandenbroucke, ministre des Affaires sociales et de la santé publique, a été approuvé par les autres ministres de la CIM.
L’idée d’un Plan alcool est dans les esprits depuis 2008. Après analyse des recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé, le Conseil Supérieur de la Santé et de nombreuses réunions avec différents ministres, le plan vient d’être approuvé. Plus précisément, il est composé de 75 mesures pour lutter contre la consommation abusive et nocive d’alcool. Et les objectifs du plan sont multiples : sensibiliser aux dangers liés à une consommation excessive d’alcool, mieux détecter les excès, promouvoir la santé, améliorer les soins et enfin réduire les accidents de la route en lien avec la consommation d’alcool.
Les mesures touchent de nombreux domaines : la publicité, la vente ou encore la santé.
La publicité
Concernant la publicité, la réglementation sera plus strictement, notamment lorsque le message est à destination des mineurs. Lorsqu’il y a un message publicitaire, il faudra une communication sur la santé. Enfin, il sera interdit d’offrir gratuitement des boissons alcoolisées dans le cadre d’une campagne promotionnelle.
L’accessibilité
Au niveau de la vente, il ne sera pas autorisé de vendre de l’alcool fort aux 16-18 ans. La possibilité d’acheter de l’alcool sur les autoroutes sera limitée et il ne sera plus possible d’acheter de l’alcool dans des distributeurs automatiques, ni dans les magasins des hôpitaux.
La santé
En cas d’excès et de dépendance à l’alcool, des soins supplémentaires seront proposés aux adolescents et aux jeunes adultes. Des équipes mobiles passeront dans les services de soins afin de proposer des formations aux soignants. D’ailleurs, dans les hôpitaux, des projets seront mis en place concernant l’alcool dans le but de sensibiliser.
Il faut aller plus loin
Pour les professionnels de la santé, les mesures proposées ne sont pas suffisantes. Un avis partagé par les ministres bruxellois Alain Maron et Barbara Trachte, sur certaines mesures. Ils déplorent notamment que l’interdiction de ventre d’alcool dans les stations-services n’est applicable qu’entre 22h et 7h du matin. Autres points, ils auraient voulu qu’une interdiction plus large soit réalisée sur le marketing et la publicité pour l’alcool.
► Une interview de Martin De Duve par Camille Paillaud / Image Belga