Le Pavillon Chinois, un pont culturel et économique entre Bruxelles et l’Asie

Créé à l’initiative du roi Léopold II et inauguré en 1913 à Laeken, le Pavillon chinois a été fermé cent ans plus tard, en 2013, en raison de problèmes de stabilité et de sécurité.

Les façades et en particulier celle qui est parallèle à l’avenue Van Praet, qui ne sont pas imbriquées dans la structure de l’édifice, ont tendance à bouger, en raison, entre autres, du poids des éléments en bois qui constituent les terrasses. Depuis lors, l’édifice a, qui plus est, subi des infiltrations d’eau. Celles-ci ont été entre-temps maîtrisées, mais cela n’empêche pas un processus lent de détérioration lié l’inoccupation.

Peu avant les élections, le gouvernement fédéral a donc marqué son feu vert à la mise sur pied d’une ASBL réunissant la Régie des bâtiments, le ministère des Affaires étrangères, ainsi que le secteur privé qui mettra la main au portefeuille sous la forme de mécénat. Les travaux sont estimés à quelque 6 millions d’euros La nouvelle affectation du Pavillon chinois sera déclinée sur le thème général des routes de la soie qui ont marqué depuis l’Antiquité les échanges entre l’Orient et l’Occident.

Les influences du monument ne sont pas exclusivement chinoises. Il y en a d’inspiration japonaise et khmer. Concrètement, il devrait y avoir des activités culturelles et touristiques publiques en journée, mais aussi des objectifs diplomatiques et des relations amicales entre des entreprises belges et asiatiques. L’annexe du pavillon pourra devenir un lieu de rendez-vous et d’événements exclusifs (conférences, réunions, dîners, cocktails …) consacré aux relations belgo-chinoises et asiatiques.

Selon Diane Hennebert, une des responsables de l’ASBL mise sur pied pour restaurer et exploiter l’édifice, “il n’est pas trop tard, mais il est temps”.  Mme Hennebert est connue notamment pour avoir dirigé le centre Wallonie-Bruxelles de Paris,  l’Atomium au moment de sa restauration, mais aussi veillé à celle de la Villa Empain. Lors d’une visite sur place en présence notamment du secrétaire d’Etat à la Régie des Bâtiments Mathieu Michel, Diane Hennebert a fait part de son “rêve”: un réaménagement d’ici la fin de l’année 2027, à l’occasion des 80 ans de relations diplomatiques entre la Belgique et la Chine. Elle a exprimé un autre souhait : rebaptiser le Pavillon chinois en “Palais de la route de la soie”.

Reportage de M. Arnoldussen et F. De Henau

Belga – Photo : Belga