Le moral des jeunes parents bruxellois en baisse
Il y a quatre ans, Solidaris et le groupe SudPresse interrogeaient des jeunes parents sur leurs conditions de vie. Cette année, la mutualité est retournée à leur rencontre. Un constat: les parents de jeunes enfants vont moins bien qu’en 2015. Et malgré les évolutions, les parents sont toujours victimes d’inégalités.
En 5 ans, les jeunes parents, qui vivaient bien l’heureux événement au début se considèrent, aujourd’hui, en moins bonne santé. L’enquête révèle également une hausse de l’anxiété chez les jeunes parents tout comme un risque élevé de dépression. Seulement 3,8% des personnes interrogées déclarent ne jamais se sentir anxieux, angoissés ou en dépression. Ils étaient 9,2% en 2015.
Tant pour les 18-30 ans que pour les jeunes parents, la vision de leur avenir et notamment celui de leur(s) enfant(s), est teintée de pessimisme. La moitié est certaine que ce sera pire à 40 ans pour leur(s) enfant(s).
Si les mamans estiment qu’elles consacrent 71% de leur temps à s’occuper des enfants, elles considèrent que les papas y consacrent 29% de leurs temps… A contrario ceux-ci estiment vouer plus de 40% de leur temps à leurs enfants. Une différence de perception frappante.
Au niveau du monde professionnel, les résultats sont tout aussi inquiétants. De moins en moins de parents ont des employeurs qui réagissent positivement à l’annonce de l’arrivée d’une enfants – résultat à nouveau plus marqué chez les femmes. En 2019, elles sont quatre fois plus nombreuses à avoir été confrontées à ce problème. Les congés maternité/paternité n’échappe pas à ce constat.
Concernant leur finance, 20% des jeunes parents expriment de grandes difficultés financières et moins de la moitié d’entre eux (44%) peuvent mettre de l’argent de côté. De plus, ils sont de plus en plus nombreux à craindre de tomber vraiment dans la précarité.
Les jeunes parents sont surtout de plus en plus nombreux à craindre de tomber vraiment dans la précarité.
C.Bk. / Image: D.R.