Sammy Djedou coupable de génocide et d’esclavage sexuel de trois femmes yézidies
Le jury de la cour d’assises de Bruxelles a déclaré jeudi Sammy Djedou coupable du crime de génocide commis sur un nombre indéterminé de personnes, membres de la communauté religieuse yézidie, en Syrie et en Irak, entre le 2 août 2014 et le 14 avril 2019.
Le jury d’assises a également déclaré coupable le djihadiste belge, membre et dirigeant du groupe Etat islamique, coupable du crime contre l’humanité, pour les viols et la soumission à l’esclavage sexuel de trois jeunes femmes yézidies, détenues captives entre le 1er novembre 2014 et le 31 décembre 2016.
► Reportage | Salle comble pour la première audience au fond du procès de Sammy Djedou
Sammy Djedou, qui avait 25 ans en 2014, est coupable d’avoir soumis à l’esclavage sexuel K., R. et H lorsqu’il vivait dans un appartement à Raqqa avec son épouse (syrienne et musulmane) et leurs deux enfants.
Les récits de ces trois victimes identifiées de Sammy Djedjou, dont deux se sont portées parties civiles dans ce procès, sont suffisamment précis et concordants pour dire que Sammy Djedjou est rendu coupable du crime contre l’humanité et l’esclavage sexuel, a indiqué la cour dans son jugement. Cet esclavage sexuel a été perpétré dans le cadre de l’attaque généralisée et systématique de l’Etat islamique contre la population des Yézidis, a précisé la cour dans son jugement, reliant ainsi le crime d’esclavage sexuel à celui de génocide, soit les deux piliers de ce premier procès tenu en Belgique sur le génocide des Yézidis.
Les récits de ces trois victimes identifiées de Sammy Djedjou, dont deux se sont portées parties civiles dans ce procès, sont suffisamment précis et concordants pour dire que Sammy Djedjou est rendu coupable du crime contre l’humanité et l’esclavage sexuel, a indiqué la cour dans son jugement. Cet esclavage sexuel a été perpétré dans le cadre de l’attaque généralisée et systématique de l’Etat islamique contre la population des Yézidis, a précisé la cour dans son jugement, reliant ainsi le crime d’esclavage sexuel à celui de génocide, soit les deux piliers de ce premier procès tenu en Belgique sur le génocide des Yézidis.
La cour d’assises a également estimé que Sammy Djedou avait agi en connaissance de cause, dès lors qu’il était un dirigeant de l’Etat islamique et un combattant. Ces éléments ressortent des témoignanges et du travail des enquêteurs, qui lien le ressortissant belge avec la COPEX et la cellule combatttante de la COPEX.
Jugé par défaut, Sammy Djedou serait décédé le 4 décembre 2016 à Raqqa, à la suite d’une frappe aérienne de la Coalition internationale. Né en 1989 à Etterbeek, et ayant grandi à Laeken, il avait quitté la Belgique pour la Syrie le 26 octobre 2012.
Radicalisé en Belgique, puis combattant pour l’Etat islamique, Sammy Djedou est également connu sous les noms de guerre Abu Moussab al Belgiki, alias Abu Musab al Belgiky, alias Abu Mousahab al-Belgiky.
Radicalisé en Belgique, puis combattant pour l’Etat islamique, Sammy Djedou est également connu sous les noms de guerre Abu Moussab al Belgiki, alias Abu Musab al Belgiky, alias Abu Mousahab al-Belgiky.
Le 17 juin 2021, le tribunal correctionnel francophone de Bruxelles l’a condamné par défaut pour la commission d’infractions en matière de terrorisme, à une peine de 13 ans d’emprisonnement et 40.000 euros d’amende, pour sa participation au groupe terroriste du 20 octobre 2012 au 1er novembre 2014 et pour son rôle de dirigeant du 18 novembre 2015 au le 21 janvier 2020.
Belga





