Le GSM au volant responsable d’au moins 30 morts et 2.500 blessés chaque année

20070511, BRUSSELS, BELGIUM : Illustration picture shows a young woman driving while using her mobile phone (GSM), Friday 11 May 2007. In the south of Belgium, in Arlon, new King prosecutor said that the law allow the police to take away the object of a fault, here the mobile phone. So anybody who is caught using his mobile phone without a car kit while driving can see the phone taken by police.  BELGA PHOTO HERWIG VERGULT

L’utilisation du smartphone au volant est responsable, au minimum, de 30 décès et de 2.500 blessés chaque année en Belgique, selon une estimation de l’Institut belge pour la Sécurité routière (IBSR) relayée dans le Soir mag mercredi. “Mais la réalité est probablement plus élevée”, note l’IBSR.

S’il est difficile de quantifier les risques du GSM au volant, “on estime qu’un conducteur qui téléphone court trois à quatre fois plus de risques d’être impliqué dans un accident qu’un conducteur attentif”, souligne l’IBSR. Le risque est même multiplié par 23 quand il s’agit de l’envoi d’un SMS, le regard du chauffeur quittant carrément la route.

En 2016, il y a eu 51.190 blessés et 637 morts sur nos routes. Selon les études sur le sujet, la distraction joue un rôle dans 5 à 25% des accidents de la route. L’estimation de 30 morts et 2.500 blessés imputables à l’usage du GSM est donc dans le bas de la fourchette. Les moins de 35 ans sont les plus nombreux à utiliser leur GSM au volant: selon une enquête de l’IBSR, 23% d’entre eux l’utilisent au moins une fois lors de chaque trajet. “C’est plus que pour les 35-54 (20%) et les 55+ (8%)”, relève l’Institut. De manière générale, huit personnes sur 10 indiquent l’utiliser occasionnellement. Dans deux cas sur trois, c’est pour envoyer un SMS que le chauffeur dégaine son téléphone portable. Le reste du temps, il s’agit d’envoyer un mail, ou de surfer sur Facebook et WhatsApp, les deux réseaux sociaux préférés des motorisés.

La moitié des personnes interrogées pour l’enquête utilisent leur GSM à l’arrêt, que ce soit au feu rouge ou devant un passage à niveau. Si “du point de vue de la sécurité routière ce n’est pas très dangereux”, cela reste interdit et nuit clairement à la mobilité et la fluidité du trafic. Dans la même lignée, un conducteur sur trois utilise son smartphone dans les bouchons, provoquant des accrochages qui pourraient être évités. (Belga)

Partager l'article

01 août 2017 - 20h05
Modifié le 01 août 2017 - 20h05