Bruxelles, “pôle international”, selon le gouvernement Vivaldi

Sept partis et quatre familles politiques seront représentées dans le prochain gouvernement.

Les formateurs ont obtenu un accord ce mercredi matin, au terme d’une nouvelle nuit de négocations. Un rapport de 85 pages qui a été transmis au roi, avant la prestation de serment du nouveau gouvernement prévue ce jeudi matin. Un an et demi après les élections, Alexander De Croo deviendra ainsi le nouveau Premier ministre.

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Tapez Bruxelles et le mot apparaitra 6 fois dans la note des formateurs. Et c’est d’abord comme capitale à vocation internationale que la Région s’affirme. Terre accueil des institutions, et représentations européennes et internationales, la Belgique et sa capitale doivent se positionner comme “hôte d’événements internationaux”.

Pôle ferroviaire

Dans cet esprit, l’ambition est de faire de Bruxelles un pôle ferroviaire international pour relier les grandes villes. Il est également question d’améliorer les connection à grande vitesse entre l’aéroport de Zaventem et les hubs TGV des pays voisins. L’objectif est de réduire le nombre de vols de courtes distances. Le gouvernement actualisera également l’étude de l’amélioration de la connexion des aéroports régionaux au réseau ferroviaire.

Beliris orienté mobilité

La proportion de projets de mobilité sera augmentée au sein de Beliris. Créé en 1993, cet accord de coopération permet à la Région de bénéficier de fonds fédéraux supplémentaires pour soutenir son rôle de capitale. La dotation annuelle sera indexée et les fonds non utilisés seront réinvestis.

Nuisances de l’aéroport

Le gouvernement fédéral annonce un projet de “loi aérienne équilibré” pour résoudre l’épineux problème des bruits d’avion qui oppose la Région et sa périphérie. “Nous trouverons une solution pour les nuisances sonores et pour l’insécurité juridique à laquelle l’aéroport de Bruxelles est confronté”, annonce la note. Une ambition qu’avait le gouvernement Michel et qui s’y est pourtant cassé les dents.

Pas de fusion des zones de police mais…

Côté sécurité, il n’est finalement pas fait mention d’une révision des limites des zones de police bruxellois. Par contre, exit la fameuse et obsolète norme “KUL”: le financement sera réformé pour “favoriser la taille optimale des zones de police”. Sans plus de détails sur son calcul. On lit par ailleurs qu’afin d’arriver à une politique de sécurité plus intégrée, le gouvernement fédéral renforcera également les compétences de prévention et de sécurité de la Région bruxelloise. Dans cette logique, le rôle du ministre-président sera de coordonner les zones de police et assurer l’unité de commandement en cas de problèmes de sécurité exceptionnels et d’envergure. La note ambitionne de créer des économies d’échelle, réclamées régulièrement par les Flamands, “sans toutefois porter préjudice à une opération de quartier très décentralisée et proche du citoyen et de la police de proximité”, ce qui répond à la sensibilité francophone.

Le recrutement et la formation des policiers seront réformés pour permettre de réduire le délai entre candidature et entrée en fonction. Un plan personnalisé sera prévu pour certaines zones. Il est question notamment d’engager plus de personnes dans leur propre zone, avec la volonté d’obtenir une police plus représentative de la société.

► Voici le rapport des formateurs dans son intégralité

20200930 Rapport des formateurs

T.D., image Belga : Paul Magnette et Alexander De Croo ce mercredi