Le gouvernement bruxellois met fin aux contrats d’insertion
Cette mesure était destinée aux jeunes demandeurs d’emploi considérés comme éloignés du marché du travail. Pour justifier la décision, le cabinet du ministre régional de l’Emploi, Bernard Clerfayt (DéFI), a renvoyé à l’étude du Bureau du plan et de l’Institut bruxellois de statistique et d’analyse (IBSA).
L’étude du Bureau du plan et de l’Institut bruxellois de statistique d’analyse (IBSA) avait conclu au peu d’effet de ce mécanisme des contrats d’insertions, voire à la diminution des chances de trouver un emploi. Les contrats en cours iront toutefois jusqu’à leur terme, a assuré le cabinet du ministre.
La Fédération des entreprises d’insertion FeBIO a dénoncé jeudi la décision qui, dit-elle, mènera à la disparition de contrats d’insertion de 850 jeunes Bruxellois. Elle a fait remarquer que de moins en moins de jeunes trouvaient des parcours de formation adéquats en raison, notamment, des critères stricts mis par Actiris pour accéder à ces contrats. Le secteur demande depuis longtemps que ceux-ci soient revus. “Mais le ministre Clerfayt ne nous a pas entendus”, a-t-elle affirmé.
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Le cabinet du ministre DéFI conteste les chiffres avancés par FeBIO. Le contrat d’insertion ne concerne pas 850 jeunes… mais 132, a-t-il souligné. Et cela alors que le budget disponible permettait d’aller jusqu’à 515, un nombre jamais atteint. “Les résultats indiquent que, dans l’ensemble, les bénéficiaires auraient en moyenne trouvé plus facilement un autre emploi s’ils n’avaient pas participé au contrat d’insertion”, dit notamment l’étude citée par le cabinet. Seule exception: les femmes issues de quartiers pauvres de la capitale.
Cet impact négatif global sur l’insertion professionnelle est attribué à la durée particulièrement longue de la participation et au faible nombre de placements avant la fin du contrat. Autrement dit, si le contrat d’insertion devait permettre la mise à l’emploi des jeunes, dans les faits, ceux-ci repassent par la case Actiris.
Des problèmes sont pointés tels que l’inadéquation du dispositif avec le projet professionnel du jeune ou la déception après la fin du contrat de ne pas voir celui-ci reconduit. Quant aux employeurs, ils mettent en avant un manque de formation non résolu par un engagement sous contrat d’insertion et l’importance cruciale de l’accompagnement continu d’Actiris à la fin du contrat d’insertion et au-delà.
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Le projet d’arrêté prévoit de réallouer des moyens en vue de l’activation et la formation des jeunes chercheurs d’emploi. L’une des recommandations de l’évaluation est d’organiser une formation professionnalisante avec une réelle valeur ajoutée pour le jeune bénéficiaire. “Notre seule préoccupation est d’affecter l’argent public aux programmes les plus efficients pour la mise à l’emploi des Bruxellois. La démonstration a été faite qu’ici, les objectifs ne sont pas atteints”, a encore dit le cabinet.
Belga