Le Gouvernement bruxellois doit trouver 600 millions d’euros
Le gouvernement de Rudi Vervoort souhaite boucler son budget pour l’année 2020 ce jeudi, avec un objectif de taille : l’équilibre, hors investissements stratégiques. Une information du journal Le Soir. Concrètement, les dépenses liées aux transports en commun, comme le développement du métro et les travaux de rénovations des tunnels (500 millions), ne sont pas prises en compte dans le budget.
Avec cette technique, il manque pourtant près de 600 millions sur un budget total de 5,7 milliards. Pourtant, le ministre du Budget, Sven Gatz (Open Vld) a fait approuver par ses collègues le principe d’un exercice “à court terme”.
Les gros arbitrages (qui devront dégager les moyens de concrétiser les priorités en matière de transition, mobilité et logement) sont donc programmés au printemps, lors de l’ajustement. L’objectif est de permettre à chacun d’avoir le temps de remettre à plat tout le budget pour y trouver des marges.
Cette semaine, il n’est donc question « que » d’une épure quasi inchangée… sauf qu’elle doit intégrer une série de dépenses dites incompressibles et compenser des recettes annoncées en baisse de 30 millions. A quelques jours de la fin des négociations, il manque donc 600 millions dans les caisses. Parmi les coûts supplémentaires listés, le nouveau système d’allocations familiales qui oblige la Région bruxelloise à sortir 30 millions en 2020 (et autant en 2021), afin de combler la différence avec le financement fédéral.
L’accord de majorité prévoit également la gratuité de la Stib pour les moins de 25 ans et les plus de 65 ans, un manque à gagner qui représente près de 20 millions d’euros, qu’il faudra aussi compenser.
Selon Le Soir, les discussions lors de ces prochains jours porteront principalement sur 200 millions, jugés “vraiment” incompressibles. Si chaque ministre opère ensuite des glissements dans ses départements, 200 autres millions pourraient également être trouvés. Le solde des dépenses (200 millions) serait alors reporté.
T. Dest / Image: Belga
■ Un reportage de Michel Geyer et Béatrice Broutout