Le coût de la crèche devrait baisser pour une majorité des parents dès janvier 2025

Bonne nouvelle pour les parents de jeunes enfants. Le coût de la crèche devrait baisser pour une majorité d’entre eux à partir de janvier 2025.  Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé ce jeudi un projet de nouvelle grille tarifaire visant à réduire les coûts pour les familles à moyens et petits revenus.

Selon les projections actuelles du projet, le prix des crèches subventionnées baisserait pour tous les ménages ayant des revenus nets cumulés inférieurs à 4.800€. Les factures vont ainsi diminuer ou rester stable pour 93% des ménages dont les enfants sont en âge de fréquenter une crèche, affirme la ministre en charge de l’Enfance, Bénédicte Linard (Ecolo).

Concrètement, voici quatre exemples de réduction de la PFP – la Participation Financière des Parents ou de tiers – en fonction des revenus mensuels net du ménage, selon le projet de nouvelle grille tarifaire.

Au-delà de 4.800€ net, il y a une zone de stabilité avec des variations de 1 à 2€ (par exemple : pour un revenu net de 6.200€, le prix passe de 35€/jour à 36€/jour) et le plafond maximum, appliqué aux plus hauts salaires dépassant 7.500€/net/mois, est fixé à 45€/jour, au lieu de 42€/jour précédemment.

L’objectif de la Ministre est ainsi d’alléger les coûts pour les jeunes parents en début de carrière et de permettre à plus d’enfants d’avoir accès aux milieux d’accueil.

À noter que l’on parle bien ici des crèches publiques, subventionnées par la Fédération Wallonie-Bruxelles, et non des crèches privées qui gèrent elles-mêmes leur système de tarification. 

Simplification administrative

La future grille tarifaire ne comportera plus que quatre tranches à taux progressifs, contre 139 tranches aujourd’hui, ce qui simplifiera aussi la charge administrative pour les structures d’accueil.

Ce nouveau système doit permettre d’éviter les effets de seuils qui pouvaient créer des inégalités ou des pièges à l’emploi lorsqu’une personne voyait son revenu augmenter, et qu’elle changeait brutalement de catégorie.

Budget neutre

La ministre Linard assure que cette réduction des coûts pour les parents n’entraînera pas de réduction des moyens pour les milieux d’accueil eux-mêmes grâce à une compensation du différentiel pris en charge par l’ONE, l’office de la naissance et de l’enfance. Contacté, le cabinet de la Ministre parle d’un système de vase communicant entre les crèches via le mécanisme dit de rétrocession-péréquation, afin de conserver un budget neutre. Il n’est pour le moment pas encore question d’une hausse du budget pour ce secteur. 

Au-delà du coût des crèches, il y a toujours aussi le problème de pénurie de places. Pour pallier cela, le gouvernement a annoncé la création de 5.200 nouvelles places dans les trois ans en Wallonie et à Bruxelles.

À noter que ce projet de grille tarifaire doit encore faire l’objet de consultations avec le secteur. S’il est approuvé, il viendrait s’ajouter à une première étape posée en janvier dernier lorsque le gouvernement avait décidé de réduire le coût des crèches pour les familles monoparentales et la gratuité pour les personnes bénéficiaires de l’intervention majorée (BIM).

■ Les explications de Victor de Thier dans le 12h30