Le conseil communal de Forest perturbé suite à une motion sur le conflit israélo-palestinien

Mardi soir, le conseil communal de Forest a été vivement perturbé. Un point à l’ordre du jour a fait réagir une partie du public : la motion concernant le cessez-le-feu dans le conflit israélo-palestinien. Selon le groupe perturbateur, cet élément arrivait trop tard dans le conseil.

Après l’ouverture du conseil communal avec une interpellation citoyenne sur le futur stade de l’Union saint-gilloise, la présidente Séverine Delaveley a annoncé l’ordre du jour, c’est-à-dire les différents points qui allaient être présentés et débattus. Mais à l’annonce de la dernière motion de la soirée – celle sur la demande de cessez-le-feu immédiat dans le conflit israélo-palestinien – un brouhah a commencé à se faire entendre. Un groupe d’une dizaine de personnes, venues avec des drapeaux palestiniens semblait mécontent de l’ordre et de la position de la motion.

C’est à partir de ce moment qu’il a été difficile de poursuivre sereinement le conseil, explique Séverine DeLaveley. “Ils ont exprimé une colère qui, je pense, est un mix entre une mauvaise compréhension du cadre démocratique qui est le nôtre et une urgence pour eux d’avoir un débat sur ce sujet. Si on peut comprendre l’émotion du public présent, il était de mon devoir en tant que présidente de faire respecter l’ordre des travaux.”

Menaces

Après cette incompréhension et surtout l’impossibilité de poursuivre le conseil, la police est venue et le petit groupe a décidé de partir. Mais une crainte restait présente : l’arrivée d’un autre groupe, plus agressif, dans la salle. La bourgmestre Mariam El Hamidine (Ecolo) et la police ont alors décidé que le conseil se poursuivrait avec la porte fermée à clé.

Avant et après le départ de ce groupe de manifestant, des menaces ont été proférées, en particulier à l’égard de la bourgmestre et du parti MR. “Les choses ont été beaucoup trop loin“, témoigne Cédric Pierre-De Permentier, conseiller communale MR. “On a manqué de respect à des personnes qui, finalement, ne font qu’exercer leur mandat de façon tout à fait professionnelle et de bonne volonté. À côté de cela, on a aussi sali l’institution démocratique en essayant d’imposer un agenda, de forcer la main. (…) Je pense que ce sont des gens qui n’étaient pas là pour débattre, mais simplement pour faire du rapport de force. Je suis content que ça n’ait pas marché.

Les explications de Camille Paillaud dans le 12h30