Le CEFIG conteste le chiffre de 1% de réussite des candidats policiers pré-formés par lui

Le CEFIG s’inscrit “totalement en faux” contre l’affirmation selon laquelle la faiblesse des formations qu’il a dispensées pour préparer des candidats à rentrer à l’Académie régionale de police de Bruxelles (ARPB) serait à la base de la fin de sa mission en la matière.
Dans un communiqué, l’asbl a notamment formellement contesté le chiffre de 1% de réussite pour les candidats ayant bénéficié d’un accompagnement, évoqué en début de semaine en commission des Affaires intérieures du Parlement bruxellois par le ministre-président Rudi Vervoort.
Les chiffres de l’Académie régionale de police de Bruxelles démontrent que le taux de réussite des formations de base d’inspecteur de police, pour les candidats ayant bénéficié d’un accompagnement du Centre d’Orientation au Recrutement de Brusafe (COR), ne dépasse pas 1%, était-il ressorti d’une réponse du ministre-président Rudi Vervoort à une question posée par la députée MR Aline Godfrin, dans cette commission. Des modules de préformation afin de permettre aux candidats motivés de réussir leurs examens d’entrée à la police ont été dispensés par deux ASBL (le CEFIG et Syntra Bizz) pour compte de l’administration régionale Brusafe.
Les résultats étaient à ce point mauvais que cette politique a été purement et simplement abandonnée, avait fait observer la députée. Le gouvernement bruxellois sortant avait décidé que Brusafe et l’ensemble de ses missions seraient intégrées au sein de safe.brussels. La préformation qui, dans la pratique, était sous-traitée n’a plus été maintenue en raison notamment du bilan “finalement assez pauvre” du dispositif, a concédé Rudi Vervoort. Jeudi, le CEFIG a tenu à rappeler qu’il était un centre d’insertion socioprofessionnelle et qu’à ce titre il organise entre autres des formations “Agents de police et de sécurisation” et “inspecteurs de police” depuis presque 30 ans.
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Dès le début, la volonté des pouvoirs publics à travers ces formations a été d’amener davantage de diversité dans les rangs de la police et de créer une police proche des citoyens et des citoyennes. Entre 2020 et 2024, les formations “inspecteurs de police” ont été financées en partie par Brusafe. Le recrutement des participants à la formation se faisait alors en collaboration avec le Centre d’Orientation au Recrutement de Brusafe (COR). “Le chiffre de 1% de réussite pour les candidats ayant bénéficié d’un accompagnement n’est pas fondé. Se référant aux chiffres fournis par le COR, en 2024, 32,14% des aspirant·es Inspecteurs de police francophones incorporés à l’Académie de police étaient passés par une préparation COR/CEFIG et 10% des aspirant·es Inspecteurs de police néerlandophones étaient passés par une préparation COR/Syntra. Se basant sur les chiffres du CEFIG uniquement, sur les 56 personnes prises en formation en 2023, 21% s’apprêtaient à entrer à l’Académie de police ou étaient déjà en fonction, au moment de la rédaction du rapport d’activité en juin 2024. Ce chiffre a encore augmenté depuis lors. “Cela signifie qu’elles avaient réussi leur test d’aptitude cognitive, leur test sportif, leur test de personnalité pour lesquels le Cefig les avaient préparées, en plus de leur test médical et de l’enquête de moralité. Nous sommes donc extrêmement loin des 1% mentionnés…”.
Toujours selon le CEFIG, la décision de ne pas reconduire le contrat liant Brusafe (désormais intégrée à safe.brussels) au CEFIG découle du fait que l’ordonnance modificative du 16 mai 2024 intégrant Brusafe à safe.brussels exclut dorénavant de ses missions le recrutement et l’orientation.
Belga