Lancement d’une campagne de sensibilisation face à la précarité menstruelle en Belgique

Une campagne de sensibilisation face à la précarité menstruelle vient d’être lancée par Always sous le #nonàlaprécaritémenstruelle en collaboration avec l’ASBL Bruzelle. Selon une étude réalisée par Always, 1 Belge sur 4 ne croit pas à cette précarité. Veronica Martinez, directrice de l’ASBL Bruzelle était l’invitée du 12h30.

La précarité menstruelle est assez méconnue pourtant pour Veronica : “c’est une réalité et non un concept.” Alors comment pourrait-on la définir ? Pour la directrice de Bruzelle, celle-ci est divisée en trois points : “le manque d’accès à des produits menstruels faute de moyens financiers, le manque d’accès à l’information et à l’éducation en termes de santé et d’hygiène et le manque d’accès à des lieux sanitaires en bon état.”

Il y a une corrélation directe entre la précarité menstruelle et la pauvreté en Belgique et les risques sont divers : santé mentale et physique. Au niveau de la santé mentale, c’est surtout le danger de l’isolement, du décrochage scolaire et du manque d’estime de soi et en terme physique, ce sont les risques d’infections ou encore de choc toxique.

Si le sujet est encore très méconnu, c’est parce qu’il reste tabou pour Veronica Martinez : “le tabou est toujours là, il y a un manque d’information fluide autour des règles, alors que les règles c’est la vie.”

Pour l’ASBL Bruzelle, il faut impérativement que la santé menstruelle soit reconnue comme une question de santé publique et ainsi proposer des produits gratuits et une meilleure sensibilisation.

Plus concrètement, les citoyens peuvent donner des protections dans les boîtes de collecte partout en Belgique ou encore s’inscrire en tant que bénévole dans l’association. Concernant la campagne de sensibilisation, elle va de pair avec une action en magasin : lorsqu’un paquet Always est acheté en Belgique, un produit sera donné à Bruzelle et Goods to Give.

 

■ Interview de Veronica Martinez, directrice de l’ASBL Bruzelle, réalisée par Murielle Berck et Jim Moskovics dans le 12h30