La violence des milieux de la drogue à Bruxelles-Midi touche aussi des enfants

Il s’agit principalement de jeunes originaires du Maroc, d’Algérie ou d’Afghanistan et venus seuls dans notre pays où ils sont brutalement exploités.

La violence liée au milieu de la drogue dans les environs de la gare de Bruxelles-Midi est de plus en plus terrible et touche également des enfants en rue, rapporte vendredi le journal Het Laatste Nieuws sur base d’entretiens avec des prestataires de soins, la police fédérale et Child Focus.

Les organisations criminelles se servent de ces mineurs non-accompagnés dans leurs activités de trafic de drogues, selon un rapport de la police fédérale. Ces jeunes sont surtout utilisés pour faire le guet mais parfois également pour vendre de la drogue. Ils sont mis sous pression en recourant à la brutalité.

Une source anonyme qui connaît bien la problématique explique à Het Laatste Nieuws être témoin de faits de torture “presque toutes les semaines”. Cela va de passages à tabac jusqu’à des viols, filmés.

Ces enfants de la rue vivent dans des squats dans les environs de la gare de Bruxelles-Midi. Selon Child Focus, nombre de ces jeunes passent sous les radars.

L’an dernier, Child Focus a enregistré 332 disparitions inquiétantes de mineurs non-accompagnés mais le nombre réel est sans doute bien plus élevé. Parmi ces disparitions, 256 concernaient des enfants et 30 des jeunes de moins de 13 ans. “Nous sommes grandement préoccupés. Ces enfants doivent être sortis de la rue”, plaide-t-on chez Child Focus.

■ Explications d’Anaïs Corbin dans le 12h30

Belga