La semaine de quatre jours à l’école ? “On est circonspects” exprime le SEGEC

À Bruxelles, plusieurs écoles primaires flamandes appliqueront la semaine de quatre jours de classe à la rentrée. L’idée est de donner congé le mercredi pour attirer davantage d’enseignants en leur évitant un jour de trajet.

Les 2 écoles primaires Papageno et De Weg-Wijzer situées à Evere appartiennent réseau public flamand GO! Elles sont les deux premières à avoir été autorisées à tester la semaine de quatre jours à la rentrée. Trois autres ont entré une demande de dérogation.

Comme dans les écoles francophones, la Flandre est confrontée à une très grave pénurie d’enseignants. La semaine de quatre jours permettrait d’attirer des institutrices et instituteurs, en leur évitant un jour de trajet.

Les quatre autres jours, la journée commencerait quinze minutes plus tôt, finirait vingt-cinq minutes plus tard et la pause de midi serait plus courte. Le matin sera réservé à l’apprentissage de nouvelles matières pour corréler avec le niveau de concentration et de motivation des enfants, quant à l’après-midi, des activités plus ludiques seraient proposées.

Une garderie avec des activités payantes (3 euros l’activité) serait alors proposée le mercredi pour ceux dont les parents ne peuvent pas s’occuper à la maison.

Le Segec (secrétariat général de l’enseignement catholique) se dit circonspect par la voix de son directeur de la communication, Arnaud Michel. “Cette mesure vise la situation spécifique des enseignants qui font de longues navettes pour venir travailler. L’intérêt des enfants est-il de concentrer l’apprentissage sur quatre jours au lieu de cinq ? Rien n’est moins sûr pour nous.” assure-t-il.  “On craint que l’amélioration des horaires pour les enseignants pourrait correspondre à une détérioration des conditions d’apprentissage par les élèves. Par conséquence, cela pourrait mettre en lumière de plus grandes complications organisationnelles pour les écoles. Cela ferait reporter la charge des enfants sur les parents le mercredi.”

■ Interview du directeur de la communication du Segec (le secrétariat général de l’enseignement catholique) Arnaud Michel par Anaïs Corbin

Anaïs Corbin