La Région bruxelloise promeut des alternatives à l’expérimentation animale

Les gouvernements de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de Wallonie et de la Région bruxelloise ont décidé de soutenir la recherche d’alternatives à l’expérimentation animale au travers d’une “plateforme technologique d’excellence”, ont-ils annoncé lundi dans un communiqué.

Cette plateforme rassemblera les institutions universitaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles actives dans le domaine, la Haute École Charlemagne ainsi que le Centre de recherche agréé “CER groupe”. Objectif commun : réduire au strict minimum l’expérimentation sur animaux au sein des laboratoires universitaires francophones en développant des alternatives viables.

“Pour atteindre cet objectif ambitieux, nous tablons évidemment sur l’innovation technologique, mais aussi et surtout sur le talent de nos chercheurs qui s’engagent depuis de nombreuses années déjà dans cette voie”, a indiqué Valérie Glatigny, ministre francophone de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

La mutualisation des équipements et des compétences de l’ensemble de la communauté scientifique doit permettre le développement de nouvelles approches nécessitant une taille critique et des compétences pluridisciplinaires, selon les trois exécutifs. Il s’agira d’appliquer ensuite les méthodes alternatives au monde de l’entreprise.

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Le projet sera financé durant trois ans par les différents niveaux de pouvoir impliqués. Des équipements de pointe supplémentaires seront acquis grâce à ces fonds. Parmi les recherches qui devraient être menées figurent la bio-impression 3D de modèles in vitro, qui permet de produire artificiellement des tissus biologiques ; les systèmes in vitro multiorganes visant à reproduire la complexité biologique du corps humain, par exemple pour tester des vaccins ou étudier le développement de maladies ; ou encore le développement de méthodes in silico – simulation par ordinateur d’une expérience.

Pour le ministre wallon de la Recherche et de l’Innovation Willy Borsus, “cette mutualisation des connaissances et des équipements est un exemple de bonne pratique”. “Nous devons tout mettre en œuvre pour continuer de réduire le nombre d’animaux utilisés dans nos laboratoires”, confirme Céline Tellier, ministre wallonne du Bien-être animal.

Son homologue bruxellois Bernard Clerfayt souligne quant à lui que, depuis 2015, le nombre d’animaux de laboratoire utilisés en Région bruxelloise a baissé de 45%. “On est sur la bonne voie, mais c’est en soutenant la recherche que nous parviendrons à diminuer plus encore le nombre d’animaux utilisés dans des expériences.”

Belga – Photo : Photo : Rama via Wikipédia (CC BY-SA 2.0)