Expérimentation animale : -36% en cinq ans, à Bruxelles

Le nombre d’animaux utilisés pour des expérimentations dans la cadre de la recherche continue de diminuer à Bruxelles.

Il s’agit d’une volonté de longue date des autorités bruxelloises : diminuer le nombre d’animaux utilisés pour la recherche, dans la Région-capitale. Selon des chiffres communiqués ce dimanche par Bernard Clerfayt (DéFI), ministre bruxellois du Bien-être animal, 56.000 animaux ont été utilisés à des fins expérimentales en Région bruxelloise l’an dernier, soit près de 6.000 animaux de moins qu’en 2019.

Néanmoins “il faut prendre ces chiffres avec précaution. En effet, en 2020, certaines recherches ont sans doute été reportées et certaines expériences n’ont pas pu être menées en raison de la crise Covid“, relativise le ministre.

 


 

Parmi les animaux utilisés pour de l’expérimentation en 2020, on comptait 97% de rongeurs (parmi eux, 91% sont des souris), des poules (1%) et des poissons-zèbres (0,6%). “Comme en 2019, aucun chien, chat, cheval, âne ou primate n’a été utilisé pour la recherche“, précise le cabinet du ministre amarante, “et l’expérimentation animale est une pratique extrêmement réglementée : lorsqu’elles existent, les chercheurs doivent avoir recours aux méthodes alternatives. S’il n’en existe pas encore, les animaux utilisés pour les expériences bénéficient d’une protection légale et tous les établissements, agrées au préalable, sont soumis à des contrôles“.

De même, le cabinet Clerfayt indique que plus de la moitié (69,81%) des procédures expérimentales sur animaux, l’an dernier, ont été réalisées pour la recherche fondamentale, notamment l’oncologie (34,1%) et le système immunitaire (21,82%).

Une diminution d’un tiers en trois ans

Si l’on remonte plus loin dans le temps, c’est de 36% que les expérimentations animales ont diminué à Bruxelles, en cinq années.

Article | La Région bruxelloise s’engage à diminuer le nombre d’animaux de laboratoire (22/11/2020)

Cette diminution se justifie notamment par le fait que “la science a évolué, et a fait naître des alternatives n’impliquant pas d’animaux de laboratoire, basées par exemple sur des cellules humaines et qui donnent des résultats plus pertinents pour l’homme“, indique Bernard Clerfayt”, Il est donc crucial de permettre non seulement le développement de ce type de méthodes, mais aussi leur recensement et leur notoriété“.

À cette fin, le gouvernement bruxellois soutient à hauteur de 250.000 euros un projet de la VUBqui a pour objectif de diffuser massivement ces alternatives au travers de la plateforme IC-3Rs“, indique le ministre.

► Article | La VUB reçoit 250.000 euros pour développer une plateforme pour des alternatives à l’expérimentation animale (07/07/2021)

 

ArBr – Photo : Rama via Wikipédia (CC BY-SA 2.0)

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26 septembre 2021 - 12h13
Modifié le 26 septembre 2021 - 12h13